25 – Synopsis commenté des groupements végétaux de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne

Synopsis commenté des groupements végétaux de la Bourgogne et de la Champagne-Ardenne

 

Par J.-M. ROYER, J.-C. FELZINES, C. MISSET & S. THÉVENIN, 394 pages, 2005

La littérature phytosociologique française est constituée par des ouvrages anciens assez nombreux et bien connus ainsi que par des travaux récents consacrés à des entités géographiques ou (et) écologiques plus ou moins vastes qui sont éditées dans des publications variées qu’il est souvent difficile (et parfois onéreux) de se procurer. L’un des travaux synthétiques les plus célèbres consacrés à un vaste ensemble géographique est paru en 1952 : Les Groupements Végétaux de la France Méditerranéenne dont les auteurs étaient J. Braun-Blanquet, N. Rousine et R. Nègre, l’ouvrage étant préfacé par L. Emberger : ce travail connut un grand succès et fut longtemps la référence pour les botanistes languedociens et provençaux. Récemment (1994, 1996) une initiative nouvelle très prometteuse vit le jour : certains phytosociologues français furent réunis et regroupés en plusieurs ensembles thématiques et (ou) régionaux en vue de la préparation, puis de la publication d’un Prodrome des Végétations de France. Mais pour des raisons scientifiques (le territoire national était très inégalement connu), humaines et relationnelles les publications des divers groupes de travail furent très peu nombreuses; tel est le cas de l’Esquisse synsystématique et synchorologique provisoire des végétations littorales de France (1994) de J.-M. Géhu qui fut suivi d’une Végétation littorale du même auteur en 1996 et des Réflexions syntaxonomiques et synsystématiques au sein des complexes sylvatiques français (1996) du regretté J.-Cl. Rameau. On peut déplorer que les travaux de ces auteurs, spécialistes incontestés des milieux naturels qu’ils envisageaient de traiter dans le Prodrome, n’aient connu qu’une diffusion très restreinte car ce sont des publications d’une très grande importance. Pendant que paraissaient les divers volumes des Cahiers d’habitats Natura 2000 à la Documentation française, certains des phytosociologues réunis en 1994 et en 1996 préparaient un Prodrome des végétations de France qui parut en 2004 : nous en avions rendu compte dans le Bulletin 35 (2005) de la Société Botanique du Centre-Ouest. Ce Prodrome ne correspondait pas à ce que beaucoup attendaient ; cependant son intérêt est réel car il constitue la validation scientifique des ensembles de végétation de France ce qui en fait un ouvrage de référence, énorme travail ingrat réalisé par V. Boulet. Il n’en demeure pas moins que des chercheurs, souvent parmi les plus jeunes, sont demeurés sur leur faim à la réception de l’ouvrage car le Prodrome s’arrête aux alliances (voire aux sous-alliances) et ne cite pas les cortèges caractéristiques des différentes unités sociologiques. En 2005 ont été publiées dans la série des Colloques Phytosociologiques des Données pour un Prodrome des Végétations de France qui correspondent soit à des ensembles de végétation de niveaux sociologiques divers, soit à certaines parties du territoire national dont on désirait esquisser le bilan des connaissances les concernant : c’est ainsi que les quelques pages consacrées à la région Poitou-Charentes constituent la liste des ensembles végétaux reconnus lors d’un bilan réalisé dans les années 80 et n’ont donc qu’un intérêt très relatif. Il n’en est pas de même du Bilan de la connaissance phytosociologique de la Bourgogne de J.-M. Royer et de la Végétation de la Champagne crayeuse de S. Thévenin et J.-M. Royer qui pouvaient laisser prévoir un travail plus important sur ces deux régions. Deux axes de recherche avaient ainsi été proposés par les organisateurs des réunions de Paris (1994) et d’Orsay (1996) et suivis de publications diverses : – un axe thématique qui faisait l’objet de publications relativement nombreuses sur certains milieux (littoral, forêts, prairies…), beaucoup plus rares sur d’autres (milieux nitrophiles par exemple), – un axe régional parmi lesquels le très remarquable Guide des groupements végétaux de la région parisienne de M. Bournérias, G. Arnal et C. Bock (2001) mais limité à l’étude des alliances. Cette inégalité entre les deux axes de recherches s’explique parfaitement, une bonne connaissance de chaque milieu étant le préalable indispensable pour envisager la réalisation d’une synthèse qu’est la végétation régionale. J.-M. Royer, J.-C. Felzines, C. Miset et S. Thévenin ont su, après des études de terrain supposant la réalisation de milliers de relevés phytoso- ciologiques, dégager l’existence des associations végétales constituant la végétation d’un bon quart nord-est de la France et présenter un livre de phytosociologie moderne tel qu’en rêvaient nombre de participants aux travaux de 1994 et 1996. Il faut les remercier pour la réalisation de cet ouvrage dont l’intérêt dépasse très largement le cadre régional et qui doit servir d’exemple pour ce qu’il est souhaitable de faire sur tout le territoire national.

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24 – Les salicornes s. l. (Salicornia L., Sarcocornia A. J. Scott et Arthrocnemum Moq. sur les côtes françaises


12 € TTC

Par C. LAHONDERE, 122 pages, 2004

Les salicornes au sens large sont des plantes souvent difficiles à identifier (et qui ne le sont parfois qu’à un moment déterminé de leur cycle de développement) en particulier les salicornes annuelles du genre Salicomia L. Ces difficultés d’identification tiennent en grande partie à l’homogénéité de la morphologie des organes végétatifs et reproducteurs à laquelle s’ajoute la grande variabilité des conditions physiques du milieu auxquelles ces· plantes sont soumises et réagissent: va-et-vient de la mer, immersion plus ou moins prolongée, variations de la salinité, nature du substrat, durée de l’éclairement.. .. , conditions dont les effets sur la morphologie sont rarement faciles à distinguer des facteurs génétiques, seuls à devoir être pris en compte pour une détermination correcte. Dans le travail qui suit nous essaierons d’exposer avec les résultats de nos propres observations et mesures, les connaissances actuelles sur des végétaux qui jouent un rôle capital dans la vie de nos marais salés et dans les paysages de notre littoral.

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23 – Flore et végétation de quelques marais de Charente-Maritime


8 € TTC

Par C. LAHONDERE, 96 pages, 2003

On pourrait définir les marais comme des zones humides où la végétation recouvre la presque totalité de la surface du sol et distinguer parmi eux les marais salés, les marais saumâtres et les marais doux : cette distinction correspondant â des ensembles végétaux différents. Les marais de l’intérieur sont, chez nous, des marais doux, alors que le littoral nous montre souvent les trois types de marais qui se succèdent à mesure que l’on s’éloigne cie la mer. Une partie importante de la Charente-Maritime est occupée par de telles zones humides. Bon nombre d’entre-elles ont été aménagées avant qu’un inventaire de leur flore et de leur faune n’ait été entrepris ; d’autres sont menacées par ce que l’on nomme parfois des projets d’assainissement ; certaines sont, en ce moment mème, victimes cie destructions alors que l’on sait qu’elles sont riches: on détruit ainsi un patrimoine naturel irremplaçable, pour un profit immédiat pas toujours évident, ainsi en a-t-il été du marais du Rha cl Saint-Palais-sur-Mer, ou des marais situés entre Annepont et Juicq. Nous avons limité notre étude à certains cI’entre eux, choisis soit cl l’intérieur, soit en bordure de mer ou à proximité immédiate de celle-ci: le marais cie l’Anglade près des Gonds (et de Saintes), les zones humides près de Cadeuil â Saint-Symphorien (entre Royan et Rochefort), le marais du Galon d’Or près de Ronce-les-Bains à La Tremblade, la baie de Bonne Anse et le marais de Bréjat aux Mathes, le marais de Pousseau à Royan â côté des Jardins du Monde. Nous passerons ensuite plus rapidement en revue ceux des marais cie notre département qui nous semblent plus particulièrement intéressants, dans l’état actuel de nos investigations qui sont encore loin d’être terminées. En laissant hors de ce travaille Marais Poitevin qui n’est qu’en partie charentais et dont l’importance dépassant le cadre départemental nécessiterait à lui seul un ouvrage particulier; seule la partie maritime charentaise de ce marais sera étudiée.

 

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22 – Végétations pionnières en Basse-Auvergne


18 € TTC

Par Par F. BILLY, 258 pages, 2002

Lorsque j’ai entrepris d’examiner de façon plus détaillée mais toujours sous l’aspect phytosociologique les formations végétales qui se rencontrent sur le territoire de la Basse-Auvergne et dont j’avais d’abord tenté de donner une image d’ensemble et plus synthétique que la Société Botanique du Centre-Ouest avait accepté d’éditer en 1988, j’ai commencé par les types de végétation les plus complexes, à savoir les forêts et leurs lisières, considérées comme le terme normal, sous nos climats, de révolution d’une nature laissée à elle-même. Plus tard, j’ai traité des prairies et pâturages, ensembles d’hémicryptophytes conditionnés par l’action de l’homme et du bétail et particulièrement développés dans une province déjà montagneuse où l’élevage tient géographi-quement la première place. Cette fois, je m’en prends aux ~végétations pionnières~, celles qui sont les premières à occuper un espace vierge de flore vasculaire. Elles sont généralement basses et discontinues et trois types de végétaux, très inégalement répartis, y tiennent la première place : de petites fougères sur les parois rocheuses abruptes et les vieux murs, des Crassulacées sur les pentes et dalles rocheuses, et enfin un vaste monde de thérophytes qui dominent aussi bien sur les arènes et lithosols que sur les terres remuées, cultivées ou piétinées et souvent enrichies en nitrates, ou bien encore sur les vases ou arènes mouillées en permanence ou saisonnièrement. Cette étude est dès lors tout naturellement divisée en chapitres correspondant à chacun de ces divers milieux, mais ces chapitres seront de dimensions fort inégales en fonction de la part prise dans l’espace par chacun d’eux et de l’irrégulière diversification des flores. Ces chapitres seront les suivants : 1 – Rochers et vieux murs II – Éboulis III – Dalles rocheuses, lithosols, sables de désagrégation ou alluvionnaires IV – Cultures, sites rudéralisés ou piétinés V – Milieux mouillés De quel matériel disposé-je? D’abord, bien entendu, de mes propres relevés effectués au cours de quelque cinquante années d’herborisations plus ou moins suivies, mais aussi des relevés publiés ici ou là par mes prédécesseurs depuis LUQUET avant 1939, de LACHAPELLE, DEJOUX et LOISEAU, MICHALET et COQUILLARD, THÉBAUD et encore M. FRAIN qui a bien voulu me communiquer des relevés non publiés – en tout, une masse de près de 2 000 relevés dont 140 de ces divers botanistes. Pour la géographie physique de la province, je m’en rapporte une fois de plus à mes descriptions de 1988 en rappelant simplement que la composition des communautés est influencée à la fois par l’altitude qui varie de 280 m, là où l’Allier sort de l’Auvergne, à 1886m au sommet du Sancy, par la zone climatique entre le climat d’abri régnant sur les Limagnes occcidentales et les vallées des Couzes, les zones de climat intermédiaire et enfin les plateaux de l’ouest directement soumis aux influences atlantiques et encore par la composition chimique des sols (marno-calcaires en Limagne, pénéplaines et massifs cristallins et, difficiles à classer entre les deux, les sols d’origine volcanique). Cet ouvrage comportera les même annexes que les précédents, avec spécialement les tableaux détaillés des syntaxons nouveaux que j’ai cru pouvoir décrire, tableaux limités pour raisons éditoriales à six relevés par syntaxon.

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21 – Les friches du Nivernais : pelouses et ourlets des terres calcaires


19 € TTC

Par R. BRAQUE, 258 pages, 2001

La végétation forestière du Nivernais a été décrite dans une synthèse déjà relativement ancienne (BRAQUE, 1978). Par contre, les groupements de pelouses et d’ourlets qui constituent les friches, bien qu’ayant fait l’objet depuis un siècle et demi de notations purement floristiques assez nombreuses l, n’ont donné lieu qu’à des descriptions très partielles (BRAQUE & LOISEAU, 1972 ; BRAQUE, 1983, 1998). Une présentation un peu plus développée en a été fournie dans la notice de la 25eme session extraordinaire de la Société botanique du Centre-Ouest (BRAQUE, 1997). Mais lors de la rédaction de ce document préliminaire, l’exploitation des éléments accumulés pendant des années d’observations sur le terrain n’était pas achevée, et il fut clairement indiqué que le nombre des unités de végétation, les noms qui leur étaient attribués, leur systématique seraient autant de sujets à révision. La comparaison des relevés de végétation, et leur mise en ordre, faisaient apparaître des difficultés, justifiant une réflexion plus approfondie sur le choix de la méthodologie la plus opportune, tout autant qu’une recherche sur l’organisation hiérarchique la plus pertinente des unités élémentaires reconnues au sein des paysages à dominante herbacée. Le présent ouvrage comprend donc d’abord une évocation très succincte du cadre territorial de l’étude, le sujet ayant déjà été amplement débattu dans plusieurs optiques (GRAS, 1963; BRAQUE, 1971, 1997, 1998; KLEIN, 1973, 1990, 1997). L’ensemble peut être désigné par le nom de Nivernais calcaire, ou mieux de Nivernais “géographique”, bien plus restreint que le Nivernais historique, l’ancien duché comprenant en outre une partie de la Puisaye, le Bazois, la partie occidentale du Morvan, le nord de la Sologne bourbonnaise. Confinant à l’ouest au Val de Loire, il juxtapose trois unités majeures dont les caractères morphologiques et climatiques sont sensiblement différents: plateau forestier, Donziois et confins méridionaux de la Basse Bourgogne. Puis sont exposés globalement, et justifiés dans un “discours de la méthode”, les principes qui ont dirigé l’observation et l’analyse de la couverture végétale. Après quoi est abordée la description des divers groupements identifiés, avec chaque fois que nécessité s’en fait sentir, retour sur la méthodologie, et aussi discussion des relations systématiques et dynamiques entre les unités reconnues.

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