12 – Pelouses et ourlets du Berry


15 € TTC

Par R. BRAQUE et J.-E. LOISEAU, 193 pages, 1994

À l’époque où les synthèses phytosociologiques embrassant le continent européen dans son ensemble connaissent la faveur, une monographie consacrée aux groupements de pelouses, fermées ou écorchées, et aux lisières dans la seule Champagne berrichonne risque de paraître désuète. Nous l’avons cependant réalisée, non seulement pour combler une lacune dans la connaissance du Bassin Parisien, mais aussi par conviction de mieux cerner, sur un territoire d’étendue limitée, des problèmes souvent esquivés plutôt qu’ignorés. Ainsi, les conditions naturelles dans lesquelles se développe la végétation sont le plus souvent évoquées en termes de référence aux valeurs classiques de la climatologie séparative, tout à fait inadéquates pour éclairer les faits de distribution à échelle fine, aussi bien à l’égard des espèces qU’à celui des types de groupements végétaux. De même, le rôle des contraintes humaines dans sa perspective historique, est maintes fois ignoré, ou abordé en une formule très générale opposant végétations primaires et végétations secondaires, peu pertinente dans les régions de plaine façonnées dans la pérennité par une civilisation rurale à forte inertie. D’autre part, il nous semble qu’un cadre régional restreint, autant ou mieux qu’un grand espace autorise une réflexion méthodologique sur les termes et les moyens d’étude de la végétation, et se prête ainsi à des conclusions de champ très étendu. Ces remarques liminaires Justifient l’organisation de notre mémoire:

l – Sous le titre “Persistance et régression des friches en Berry”sont analysées les conditions naturelles et humaines responsables de l’étendue et des structures des incultes, pelouses et ourlets.

2 – Dans une seconde partie, sont exposées et justifiées les règles que nous avons suivies dans l’étude de la végétation.

3 – L’essentiel du volume est réservé à la définition des types de végétation accompagnée des réflexions de portée générale qui découlent de cette description.

 

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11 – Phytosociologie et écologie des forêts de Haute-Normandie


26 € TTC

Par J. BARDAT, 376 pages, 1993

Le but de ce travail a été essentiellement orienté vers la caractérisation sociologique des forêts de Haute-Normandie. Une première approche, localisée sur le massif forestier de Brotonne (Seine-Maritime) – (BARDAT et FRILEUX. 1980) -, malgré ses imperfections m’a permis de tenter de mieux comprendre l’espace forestier à la fois dans le cadre d’une démarche conceptuelle phytosociologique et aussi dans celui de la causalité anthropique des groupements sylvatiques de cette région de plaine. L’axe de mes recherches ne vise pas à révolutionnerla théorie phytosociologique ni sa rhétorique. Toutefois, dans la vague naissante des nouvelles orientations de la recherche phytosociologique. j’aurais tendance à situer mon approche sous l’angle de la coenologie plutôt que celui des synusies, considérant que les relations entre les diverses catégories structurales (les strates végétales) existent, pourvues d’énergie de liaison plus ou moins forte. Mon approche, bien que conventionnelle et teintée d’orthodoxie, fait apparaître une démarche où j’ai tenté de prendre en compte l’aspect synusial (au sens de GAMS) des phytocoenoses forestières, notamment dans l’intégration et l’interprétation des groupements bryophytiques sapro-lignicoles et humo-épilithiques. En raison de la simplicité relative des forêts de Haute Normandie, c’est-à-dire leur faible hétérogénéité biotique stationnelle, il a paru nécessaire de prendre en compte un certain nombre d’éléments floristiques et sociologiques considérés encore trop souvent comme secondaires (communautés bryophytiques par exemple). Ce but fixé. l’analyse a été réalisée selon le système classique phytosociologique, évitant ainsi la lourdeur d’une approche exhaustive dans le domaine synusial, qui aurait interdit toute investigation sur l’ensemble de la région. Cette façon de voir et de présenter mes résultats peut constituer un biais pratique aux divergences d’appréhension de la végétation d’une formation complexe telle que peut l’être l’espace forestier. La Haute Normandie ne constitue pas une entité biogéographique homogène, et c’est sans doute en partie à cause de cela que peu de travaux ont été produits sur les forêts de cette région. La finesse des variations écologiques n’est pas par essence même favorable au déterminisme de groupements végétaux bien distincts. Cette région, au carrefour de diverses influences bio-climatiques, m’a paru être un champ expérimental intéressant pour tester certaines discontinuités plus ou moins déjà mises en évidence par les botanistes locaux comme FRILEUX de BLANGERMONT ou LIGER. Ce travail essaie de combler une lacune dans la connaissance des forêts de l’Ouest français et tente de montrer leur originalité sociologique et floristique. Les relations synchorologiques seront abordées avec les forêts de l’Ouest européen, donnant l’occasion d’exprimer un point de vue sur la synsystématique des forêts de la France planitiaire et collinéenne. On pourra regretter l’exiguïté territoriale relative de l’étude, qui freine implicitement les essais de généralisation et de caractérisation de nouvelles associations qui seraient rendus plus valides à une échelle nettement plus vaste. Toutefois des impératifs de temps. de disponibilité mais aussi d’objectivité m’ont conduit à me cantonner à la Haute-Normandie. avec quelques incursions dans les territoires voisins. Mais le degré de résolution est tel qu’il permet de comprendre les mécanismes de passage d’une communauté à une autre, ce qu’il n’aurait pas été possible de mettre en évidence si cette recherche avait été menée sur une aire beaucoup plus importante Ge quart nord-ouest de la France par exemple). D’autre part plusieurs régions voisines ont fait déjà l’objet d’études plus ou moins approfondies, permettant dans une certaine mesure d’assurer la continuité dans l’interprétation chorologique et phytosociologique des groupements forestiers de l’Ouest français. Enfin, les résultats obtenus ont été élaborés sur la base de 1 500 relevés d’individus d’associations forestières et plus de 900 relevés de groupements bryophytiques conditionnés, représentant un échantillonnage suffisant pour une analyse et une synthèse des forêts de Haute-Normandie.

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9 – La végétation de la Basse-Auvergne


25 € TTC

Par F. BILLY, 416 pages, 1988

La flore de l’Auvergne a été connue de bonne heure. LINNÉ avait à peine publié ses premiers ouvrages que l’abbé DELARBRE se mettait en campagne et il ne s’est guère écoulé de génération qui ne comptât un botaniste de terrain réputé, avec, pour couronnement, l’Inventaire du Dr CHASSAGNE qui a rédigé en 1954 une magistrale synthèse des connaissances acquises à la fin de sa longue carrière. Si, bien sûr, ces auteurs se sont peu préoccupés de l’étude des groupements végétaux, ils ont du moins réuni une documentation précieuse pour l’histoire de la végétation au cours des deux derniers siècles. Cependant, dès la moitié du XIXe siècle, dans sa monumentale Géographie botanique, LECOQ a présenté les premières esquisses de la distribution des espèces et des principaux « paysages végétaux», et c’est en 1926 que le père de la phytosociologie moderne, J. BRAUN-BLANQUET, a publié ses premiers relevés effectués en Artense et dans les Monts Dore. La même année, LUQUET composait une première synthèse phytogéographique du massif des Monts Dore, suivie en 1937 d’une étude des pelouses xérothermiques de la Limagne. Depuis, et jusqu’à ces tous derniers temps, si les Monts Dore ont continué de faire l’objet d’études plus détaillées (CUSSET et LACHAPELLE, BOCK et PRELLI, JULVE), bien peu nombreux ont été les travaux consacrés au surplus de l’Auvergne et toujours limités à un cadre assez restreint, tels ceux de l’EMEE. Maintenant, ces études ont tendance à se multiplier, grâce tout spécialement aux diplômes et thèses universitaires dirigés par le professeur LOISEAU, tandis que DIETER KORNECK venait d’outre-Rhin analyser certaines pelouses pionnières des basaltes et des granites, mais il subsiste encore un grand nombre de formations végétales et plusieurs secteurs géographiques parmi les plus vastes qui sont demeurés totalement négligés. Combler d’un seul coup de telles lacunes excède de toute évidence les forces d’un individu isolé, surtout s’il s’agit d’un amateur astreint à d’autres obligations professionnelles, mais ayant visité presque toutes les communes de la Basse Auvergne, non sans y avoir effectué quelques milliers de relevés depuis plus de trente ans, j’ai été tenté de présenter une synthèse des observations de mes prédécesseurs et des miennes propres de façon à esquisser du moins une image à peu près fidèle de l’ensemble des groupements que l’on peut rencontrer dans la province. Sans aucun doute, la méthode dite zuricho-montpelliéraine avec ses tableaux détaillés permet seule de définir scientifiquement des associations végétales de nature a être utilisées par les phytosociologues mais il me semble que cette définition suppose une connaissance approfondie non seulement des peuplements considérés mais aussi bien des formations immédiatement voisines sur le terrain comme de celles qui croissent sur des biotopes semblables dans des secteurs plus ou moins éloignés, et encore, une fois cette connaissance acquise, à quel niveau de différence faut-il s’arrêter pour tracer le cadre d’une association déterminée ?

Renonçant à proposer des définitions dont la rigueur dissimulerait une trop grande part d’arbitraire, j’ai du moins pensé pouvoir présenter des « groupements» suffisamment individualisés sur le terrain par la dominance d’un ensemble d’espèces déterminées et parfois par la présence de telle ou telle rareté, en demeurant dans le cadre des « alliances» reconnues par les phytosociologues et dont la substance n’est généralement pas sujette à des controverses majeures. Peut-être est-ce présomption de ma part, mais il m’a semblé qu’une telle présentation pouvait être de nature à faciliter la tâche des chercheurs de l’avenir en mettant à leur disposition des cadres qui les aideront à situer l’objet de leurs études et qu’il leur appartiendra de remplir. Pour la description des « groupements» que j’ai été amené à distinguer, il m’a semblé raisonnable de renoncer à la reproduction de tableaux détaillés. De trop longues énumérations lassent vi~e l’attention du lecteur; la présence d’individus isolés d’une espèce donnée dans un nombre limité de relevés ne présente qu’un faible intérêt lorsqu’il s’agit seulement de donner une image d’ensemble d’un groupement par rapport à celle des formations affines. Il m’a paru en revanche important d’insister sur les taux de recouvrement moyens; les espèces sociales constituent le premier facteur qui attire l’attention de l’observateur. Un type de lande est mieux caractérisé par les proportions dans lesquelles les espèces dominantes se mélangent que par la présence exceptionnelle d’un Lycopode ou d’une Antennaria, quand il faut parcourir des kilomètres dans cette lande sans être assuré de les rencontrer. Cela conduit à accorder une importance excessive aux espèces les plus banales mais ne sont ce pas celles-ci qui donnent à chaque paysage sa physionomie ? Les touffes de Coronilla varia et les hampes de Peucedanum alsaticum dans une prairie de Brachypodes suffisent à individualiser un groupement de lisière propre aux coteaux soumis au climat limagnais.

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6 – Contribution à l’étude botanique de la haute et moyenne vallée de la Vienne (phytogéo- graphie et phytosociologie)


Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985

Après une présentation géographique de la vallée de la Vienne dans la partie limousine de son cours (départements de Corrèze, Haute-Vienne et Charente – FRANCE). l’auteur étudie la végétation de la région en associant une analyse phytogéographique et une description phytosociologique. Par l’analyse phytogéographique, il précise par des ensembles floristiques l’effet des gradients bioclimatiques existant le long de la vallée, et opposant des influences centr’ européennes subcontinentales à des influences atlantiques d’une part, des influences orophiles hygro-acidiphiles à des influences thermophiles xéro-neutrophiles d’autre part. L’étude phytosociologique comprend la description d’une quarantaine d’associations ou groupements les plus caractéristiques de la dition, concernant essentiellement la végétation herbacée prairiale et la végétation forestière. Pour chaque type de formation végétale, un tableau de synthèse met en évidence les particularités des associations végétales, ainsi que leurs affinités, et permet leur caractérisation.

Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985

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2 – Matériaux pour une étude Floristique et Phytosociologique du Limousin Occidental

SBCO-Bouby-Limousin

Epuisé

Par Henry BOUBY, 134 pages, 1978

L’important travail qu’avait entrepris notre confrère et ami Henri BOUBY sur la “Forêt de Rochechouart et secteurs limitrophes” était déjà très avancé dès 1975. Lorsque la mort vint le surprendre, le 12 décembre 1977, le manuscrit était pour ainsi dire achevé, y compris le chapitre plutôt pessimiste intitulé “Protection de la nature et avenir de la forêt”.
Deux chapitres seulement restaient incomplets, l’un consacré aux Muscinées, l’autre aux Lichens. H. BOUBY en effet, qui tenait à ce que son étude fût aussi complète que possible, n’avait pas voulu négliger ces deux groupes de végétaux. Toutefois, n’étant pas spécialiste en la matière, il s’était assuré la collaboration de MM. Marcel ROGEON et R. B. PIERROT pour les muscinées, celle de M. J. C. BOISSIÈRE pour les Lichens. Il était donc naturel que nous nous tournions vers ceux-ci pour mener à bien la rédaction de ces deux chapitres. M. Marcel ROGEON a bien voulu se charger de la mise au point définitive des Muscinées. Quant aux lichens, toutes les déterminations et remarques qui les accompagnent sont de M. J. C. BOISSIÈRE. Nous leur exprimons à l’un et à l’autre nos bien sincères remerciements.
Nous sommes également très reconnaissants à M. Michel BOTINEAU d’avoir spontanément accepté de bien vouloir compléter la documentation photographique destinée à illustrer ce travail. Nous tenons aussi à exprimer notre gratitude à Madame H. BOUBY pour la confiance qu’elle nous a témoignée en nous remettant, dès le début de l’année 1978, le manuscrit dans son intégralité, ainsi que nombre de documents annexes destinés à faciliter notre tâche.
En terminant, nous adressons un hommage ému à la mémoire de notre ami Henri BOUBY. Nous pensons que la Société Botanique du CentreOuest s’honore en publiant aujourd’hui l’important travail qu’il avait élaboré avec autant de patience que de compétence.

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