22 – Végétations pionnières en Basse-Auvergne


18 € TTC

Par Par F. BILLY, 258 pages, 2002

Lorsque j’ai entrepris d’examiner de façon plus détaillée mais toujours sous l’aspect phytosociologique les formations végétales qui se rencontrent sur le territoire de la Basse-Auvergne et dont j’avais d’abord tenté de donner une image d’ensemble et plus synthétique que la Société Botanique du Centre-Ouest avait accepté d’éditer en 1988, j’ai commencé par les types de végétation les plus complexes, à savoir les forêts et leurs lisières, considérées comme le terme normal, sous nos climats, de révolution d’une nature laissée à elle-même. Plus tard, j’ai traité des prairies et pâturages, ensembles d’hémicryptophytes conditionnés par l’action de l’homme et du bétail et particulièrement développés dans une province déjà montagneuse où l’élevage tient géographi-quement la première place. Cette fois, je m’en prends aux ~végétations pionnières~, celles qui sont les premières à occuper un espace vierge de flore vasculaire. Elles sont généralement basses et discontinues et trois types de végétaux, très inégalement répartis, y tiennent la première place : de petites fougères sur les parois rocheuses abruptes et les vieux murs, des Crassulacées sur les pentes et dalles rocheuses, et enfin un vaste monde de thérophytes qui dominent aussi bien sur les arènes et lithosols que sur les terres remuées, cultivées ou piétinées et souvent enrichies en nitrates, ou bien encore sur les vases ou arènes mouillées en permanence ou saisonnièrement. Cette étude est dès lors tout naturellement divisée en chapitres correspondant à chacun de ces divers milieux, mais ces chapitres seront de dimensions fort inégales en fonction de la part prise dans l’espace par chacun d’eux et de l’irrégulière diversification des flores. Ces chapitres seront les suivants : 1 – Rochers et vieux murs II – Éboulis III – Dalles rocheuses, lithosols, sables de désagrégation ou alluvionnaires IV – Cultures, sites rudéralisés ou piétinés V – Milieux mouillés De quel matériel disposé-je? D’abord, bien entendu, de mes propres relevés effectués au cours de quelque cinquante années d’herborisations plus ou moins suivies, mais aussi des relevés publiés ici ou là par mes prédécesseurs depuis LUQUET avant 1939, de LACHAPELLE, DEJOUX et LOISEAU, MICHALET et COQUILLARD, THÉBAUD et encore M. FRAIN qui a bien voulu me communiquer des relevés non publiés – en tout, une masse de près de 2 000 relevés dont 140 de ces divers botanistes. Pour la géographie physique de la province, je m’en rapporte une fois de plus à mes descriptions de 1988 en rappelant simplement que la composition des communautés est influencée à la fois par l’altitude qui varie de 280 m, là où l’Allier sort de l’Auvergne, à 1886m au sommet du Sancy, par la zone climatique entre le climat d’abri régnant sur les Limagnes occcidentales et les vallées des Couzes, les zones de climat intermédiaire et enfin les plateaux de l’ouest directement soumis aux influences atlantiques et encore par la composition chimique des sols (marno-calcaires en Limagne, pénéplaines et massifs cristallins et, difficiles à classer entre les deux, les sols d’origine volcanique). Cet ouvrage comportera les même annexes que les précédents, avec spécialement les tableaux détaillés des syntaxons nouveaux que j’ai cru pouvoir décrire, tableaux limités pour raisons éditoriales à six relevés par syntaxon.

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21 – Les friches du Nivernais : pelouses et ourlets des terres calcaires


19 € TTC

Par R. BRAQUE, 258 pages, 2001

La végétation forestière du Nivernais a été décrite dans une synthèse déjà relativement ancienne (BRAQUE, 1978). Par contre, les groupements de pelouses et d’ourlets qui constituent les friches, bien qu’ayant fait l’objet depuis un siècle et demi de notations purement floristiques assez nombreuses l, n’ont donné lieu qu’à des descriptions très partielles (BRAQUE & LOISEAU, 1972 ; BRAQUE, 1983, 1998). Une présentation un peu plus développée en a été fournie dans la notice de la 25eme session extraordinaire de la Société botanique du Centre-Ouest (BRAQUE, 1997). Mais lors de la rédaction de ce document préliminaire, l’exploitation des éléments accumulés pendant des années d’observations sur le terrain n’était pas achevée, et il fut clairement indiqué que le nombre des unités de végétation, les noms qui leur étaient attribués, leur systématique seraient autant de sujets à révision. La comparaison des relevés de végétation, et leur mise en ordre, faisaient apparaître des difficultés, justifiant une réflexion plus approfondie sur le choix de la méthodologie la plus opportune, tout autant qu’une recherche sur l’organisation hiérarchique la plus pertinente des unités élémentaires reconnues au sein des paysages à dominante herbacée. Le présent ouvrage comprend donc d’abord une évocation très succincte du cadre territorial de l’étude, le sujet ayant déjà été amplement débattu dans plusieurs optiques (GRAS, 1963; BRAQUE, 1971, 1997, 1998; KLEIN, 1973, 1990, 1997). L’ensemble peut être désigné par le nom de Nivernais calcaire, ou mieux de Nivernais “géographique”, bien plus restreint que le Nivernais historique, l’ancien duché comprenant en outre une partie de la Puisaye, le Bazois, la partie occidentale du Morvan, le nord de la Sologne bourbonnaise. Confinant à l’ouest au Val de Loire, il juxtapose trois unités majeures dont les caractères morphologiques et climatiques sont sensiblement différents: plateau forestier, Donziois et confins méridionaux de la Basse Bourgogne. Puis sont exposés globalement, et justifiés dans un “discours de la méthode”, les principes qui ont dirigé l’observation et l’analyse de la couverture végétale. Après quoi est abordée la description des divers groupements identifiés, avec chaque fois que nécessité s’en fait sentir, retour sur la méthodologie, et aussi discussion des relations systématiques et dynamiques entre les unités reconnues.

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20 – Prairies et pâturages en Basse-Auvergne


20 € TTC

Par F. BILLY, 258 pages, 1998

Ce travail n’est pas autre chose qu’un complément à la “Végétation de la Basse-Auvergne” (Bulletin de la Société Botanique du Centre-Ouest, nouvelle série, numéro spécial 9-1988). A l’époque j’avais procédé à un exposé synthétique et donc quelque peu simplifié, des groupements végétaux connus dans la région mais en demeurant au niveau de l’alliance phytosociologique. Depuis, j’ai poursuivi mes observations, j’ai affiné un peu mon arsenal et c’est ainsi que dans un premier temps, j’ai rédigé une étude plus détaillée des groupements silvatiques et de leurs annexes, manteaux et ourlets, impliqués dans un méme processus de reboisement spontané. Les dieux m’ayant accordé un nouveau sursis, j’ai poursuivi mon chemin et il m’a paru que je disposais aussi de matériaux suffisants pour analyser avec quelque fruit la végétation des prairies et pelouses qui tiennent une grosse part dans les pays de basses montagnes où l’élevage demeure au premier rang des activités agricoles. Bien plus, il m’a semblé urgent de dresser un constat de l’état actuel de cette végétation, eu égard à la véritable révolution en cours des pratiques culturales qui ne peut manquer, à mon sens, d’avoir un sérieux impact sur la floristique comme sur la phytosociologie de nos herbages. Je me dispenserai de revenir sur la géographie physique de la Basse Auvergne que j’ai longuement développée dans ses rapports avec la végétation et me bornerai à rappeler qu’il s’agit, dans les cadres administratifs actuels, du département du Puy-de-Dôme et de l’arrondissement de Brioude dans la HauteLoire, et qu’en dépit de l’épithète attachée à cette fraction de la vieille Auvergne, c’est elle qui contient le sommet le plus élevé de tout le Massif Central avec le Sancy (1886 m) en compagnie de deux autres systèmes volcaniques, le Cézalier (1550 m) et la chaîne des Puys (Puy de Dôme 1470 m) et en outre à l’est et au sud, des massifs cristallins surélevés (Bois Noirs 1 260 m, Forez 1 650 m, Livradois 1 210 m et Margeride de Pinols 1 450 m) mais elle a aussi le monopole des terres à blé et à vigne, avec la série des Limagnes qui se succèdent tout le long de l’Allier depuis Langeac jusqu’à Ris (280 m) et, enfin, à l’ouest et au sudouest, de jolis morceaux de pénéplaines avec les Combrailles, le plateau de Bourg-Lastic et l’Artense. Aujourd’hui, c’est la Haute-Auvergne (département du Cantal) qui a la réputation de pays vert, voué à l’herbe et à l’élevage des bovins et effectivement une statistique de 1980 évalue à 391 000 le cheptel bovin du Cantal contre 320 000 pour le Puy-de-Dôme mais il s’agit là d’une situation relativement récente: en 1902, seul le Puy-de-Dôme figurait parmi les dix départements les plus gros producteurs, ses concurrents étant tous situés dans le nord-ouest. Malgré ce recul relatif, les prairies dites naturelles représentent encore 60 % de la surface agricole utile (outre 10 % de cultures fourragéres).La déprise agricole a moins touché le monde de l’herbe que celui des champs. Avant de rendre compte de l’état actuel de nos prairies ,je crois nécessaire de présenter une esquisse rapide de leur histoire de nature à mieux faire comprendre la formation des associations actuelles et peut-étre d’envisager leur avenir. Je devrai aussi délimiter l’objet, le cadre de ce travail et donner encore quelques précisions d’ordre purement floristique.

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16 – Initiation à la phytosociologie sigmatiste

Initiation à la phytosociologie sigmatiste

 

Par C. LAHONDERE, 48 pages, 1997

« La phytosociologie est l’étude descriptive et causale des associations végétales» (Encyclopedia Universalis). L’adjectif “sigmatiste” a pour origine la S.I.G.M.A. (Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine) fondée à Montpellier par Josias BRAUN-BLANQUET: c’est à cette école sigmatiste que se rattache le plus grand nombre de phytosociologues en France et dans le monde. L’association végétale est la résultante des conditions du milieu, c’est-à- dire des conditions édaphiques et climatiques en un point donné. Elle ne doit pas être confondue avec la notion de formation végétale (forêt, prairie, lande…l, notion plus imprécise : la dune est ainsi une formation végétale constituée de plusieurs associations dont l’existence dépend, pour chacune d’entre elles, en particulier de la proximité et de l’éloignement de la mer, de la quantité de matières organiques présentes dans le sable… L’identité des associations végétales dépend encore de la situation géographique précise: les associations végétales dunaires du Centre-Ouest Atlantique ne sont pas les mêmes que celles du Golfe du Lion, mais les dunes des côtes landaises ont certaines associations en commun avec les dunes charentaises et d’autres qui leur sont propres. Il y a en phytosociologie comme en taxonomie des phénomènes de vicariance et d’endémisme: on parle alors de synvicariance et de synendémisme.

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15 – Les forêts et leurs lisières en Basse-Auvergne


25 € TTC

Par F. BILLY, 330 pages, 1997

C’est l’arbre qui fait la forêt… Adage difficilement réfutable qui trouve son écho dans la langue depuis des siècles. Aujourd’hui, l’on parle couramment de chênaies ou de pinières (ou plutôt de pinèdes, merci au Club Méditerranée !). Les Romains connaissaient, eux, des Fageta, des Pineta, inscrits dans la toponymie et l’anthroponymie auvergnates avec les Fayet, les Pinet, les Teilhet; nos pères ont même sans vergogne affublé de ce suffixe – etum – si commode des radicaux prélatins, ce qui nous a valu les Vernet et les Veysset. On ne saurait donc s’étonner de voir prospérer dans le vocabulaire phytosociologique les Quercetum, les Fagetalia ou les Abietetea. Mais ce qui est le plus curieux, et singulièrement surprenant pour les catéchumènes, c’est de trouver dans la littérature des Carpinetum sans Charme ou des Quercetum qui sont en fait des hêtraies. En droit commercial, de telles dénominations seraient qualifiées de “marques déceptives”, ce qui, dans la géhenne de la réprobation morale et juridique, n’est pas tellement éloigné de la contrefaçon. Pourtant. il semble qu’au temps des Pères Fondateurs, les Fagetum étaient bien des hêtraies, mais il n’a pas fallu un demi-siècle pour constater que dans nos pays, les essences forestières, objet d’une exploitation économique plus que millénaire, étaient réparties, à l’étage collinéen, en fonction de l’histoire humaine plutôt que de l’écologie. Désormais, si l’on voit en un lieu donné une hêtraie, on vous dit qu’il s’agit là d’un “sylvo-facies”, néologisme aussi savant que poétique, mais que, pour autant, le bois considéré reste un Carpinetum. L’abstraction et la convention sont de belles choses mais on peut se demander si ce n’est pas là pousser un peu loin la pesanteur de la nomenclature. Des esprits curieux et novateurs ont, en vue d’une analyse plus rationnelle des milieux forestiers, eu l’idée de commencer par l’étude de sous-ensembles, des “synusies” herbacées, arbustives et arborées, sans parler des muscinées et des lichens. Cette méthode a permis de dégager l’existence de groupes floristiques répondant à des exigences déterminées et dont la sciaphilie propre au sous-bois n’était qu’une composante entre d’autres, et de classer les individus concrets d’association en fonction du dosage de ces groupes. Il ne siérait guère à un amateur autodidacte comme moi de prendre parti dans de telles controverses. Je pourrais tout au plus, bien après Montaigne, butiner ici ou là pour tenter de donner une image aussi claire que possible de ce que j’ai pu observer dans ma Basse-Auvergne natale depuis qu’en 1949, émoustillé par la lecture de la Géographie Botanique de J. CARLES, j’ai effectué mes premiers relevés phytosociologiques. On excusera peut-être mon audace si l’on veut bien se rappeler que la littérature sur les bois, ourlets et manteaux auvergnats est encore bien réduite. Encore, pour les forêts, nous disposons déjà d’une documentation d’une certaine importance, spécialement sur les Monts-Dore (LUQUET, CUSSET), les Dômes (LEMÉE et CARBIENER) quelques bois de plaine (LEMÉE, SALANON, THÉBAUD) mais ces travaux sont déjà anciens et seule, la thèse de THÉBAUD sur le Forez présente une image moderne de la phytosociologie forestière. Pour les ourlets, on ne dispose que de miettes à glaner dans LACHAPELLE et d’un mémoire de BIGNON, restreints à quelques secteurs du massif Montdorien. Sur les manteaux, je ne vois qu’un chapitre dans la thèse de FRAIN et un autre dans celle de COQUILLARD. Fort de quelque deux mille relevés de ces trois formations végétales pris à peu près dans tous les cantons de la Basse-Auvergne, je n’ai pu me résigner au silence modeste qui évite les critiques et les erreurs et me suis cru autorisé à publier une analyse d’ensemble, en essayant de rapprocher les résultats obtenus des données fournies par la littérature pour les autres provinces atlantiques. Doté malheureusement d’une documentation fragmentaire et incomplète, je m’expose au ridicule de présenter comme des découvertes des données bien connues des spécialistes. Que la fortune vienne en aide à mon audace !

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