50-A la découverte de la flore de l’extrême des Causses
Par Christian BERNARD, 16,2 x 23,5 cm, 309 pages, 2022
La région des Causses du sud du Massif central de la France offre une riche palette de paysages grandioses, profondément marqués par un agropastoralisme ancestral mais aussi par la minéralité de ses espaces, essentiellement calcaires ou dolomitiques. Cette minéralité transparaît sous la forme de falaises, corniches, rochers, rocailles, chaos rocheux, éboulis de pentes, vieux murs de pierres sèches et graviers des bords de rivière. Malgré des conditions difficiles d’habitat pour les êtres vivants, une flore riche et diversifiée, que l’on peut qualifier de « flore de l’extrême », s’est adaptée et s’exprime dans ces milieux très particuliers.
Avec cet ouvrage abondamment illustré, Christian nous invite à partager sa passion et son enthousiasme pour ce riche patrimoine paysager et floristique, remarquable mais fragile, qu’il convient de mieux connaître et de préserver.
49-Monographie des Leguminosae de France Tome 2
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, A4, 520 pages, 2020
Après la publication fin 2013 du troisième puis fin 2016 du quatrième tome de la Monographie des Leguminosae de France, nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs le deuxième volume, consacré à la tribu des Galegeae dans le sens large de son acceptation et à celle des Hedysareae, complété par le traitement de trois tribus plus réduites en France, les Robinieae, Sesbanieae et Thermopsideae. La monographie sera finalisée par l’édition du tome premier, qui clôturera un travail auquel nous aurons consacré une vingtaine d’années.
La tribu des Galegeae est considérée, depuis l’intrusion de la phylogénie moléculaire dans la botanique observationnelle, comme un concept artificiel, incontestablement polyphylétique, composé de plusieurs groupes d’espèces formant des clades qui sont, eux, monophylétiques. C’est la raison pour laquelle différents auteurs ont isolé, depuis une vingtaine d’années, quelques genres au sein des tribus des Coluteae et des Caraganae, et ont donc proposé des traitements très variables de la tribu des Galegeae. Le travail nomenclatural global de ce groupe nous semblait à finaliser, car il n’était fait que partiellement. En particulier, isoler le genre Galega et les réglisses au sein de tribus distinctes nous semblait s’imposer. Ainsi, cette vaste tribu historique de la systématique des Légumineuses correspond à une somme de petites tribus paucigénériques et devient, dans son sens strict, monogénérique. Parmi eux se trouve le genre le plus emblématique des Fabacées, Astragalus. Avec ses presque 3000 espèces, il résume à lui seul la complexité d’étude de cette famille, dont des représentants se trouvent dans une grande partie du Monde. Si le nombre d’espèces présentes dans notre dition est réduit, presque famélique au regard de la diversité du genre, nous avons proposé un traitement complet du genre préalable à celui des espèces françaises, afin que chacun puisse bien l’appréhender dans toute sa dimension. La tribu des Hedysareae, qui est particulièrement compacte, a connu quant à elle de profonds bouleversements nomenclaturaux dans la délimitation des genres la composant, suite à de nouvelles études phylogénétiques, la plupart publiées depuis une dizaine d’années. Nous semblant particulièrement corrélées aux éléments morphologiques, ces approches moléculaires nous ont amenés à intégrer toutes ces évolutions dans notre traitement, et en particulier à retenir le genre Sulla. De façon générale, ce volume conserve la logique qui a été la nôtre dans les tomes précédents, soit d’une part de traiter les espèces dans une approche large, sans retenir les variétés de faible robustesse nomenclaturale, et d’autre part de refondre systématiquement les approches taxonomiques classiques au regard des études phylogénétiques les plus récemment publiées, dès lors bien évidemment qu’elles sont corrélées par des synapomorphies.
L’iconographie reste un point auquel nous attachons une grande importance, et les images numérisées de plantes fraîches vous permettront, nous l’espérons, de faciliter votre travail d’identification.
Nous espérons que vous prendrez beaucoup de plaisir à consulter ce volume et vous invitons à nous retourner vos corrections et surtout vos nouvelles observations pour les futurs compléments à la monographie.
48-Connaître et reconnaître les Cyperacées des Ardennes
Par Aurélien LABROCHE, 16,2 x 23,5 cm, 380 pages, 2020
Où que l’on soit, une Cyperacée n’est jamais très loin… On les trouve dans tous les types de milieux naturels. Cette famille décourage la plupart des botanistes néophytes. Pourtant, à l’exception de quelques groupes plus difficiles d’accès, les plantes de cette famille sont bien différenciées les unes des autres. L’ouvrage est conçu en trois chapitres. Le premier propose un tour d’horizon du département des Ardennes par le prisme de ses caractéristiques climatiques, hydrographiques et géologiques, puis dessine les contours des districts phytogéographiques ardennais. Le deuxième présente la systématique et la nomenclature des Cyperacées, leurs usages, leurs préférences écologiques, les hybrides et accorde une large place à la description du langage de la botanique. La troisième partie expose les clés de reconnaissance d’une Cyperacée, propose une aide à l’identification des genres et offre une description des espèces ardennaises à travers 76 fiches monographiques richement illustrées de cartes, photographies et dessins. Destiné aux professionnels, étudiants et naturalistes, cet ouvrage est un outil de connaissance et de reconnaissance des Cyperacées. Il est une invitation à découvrir l’originalité de cette famille, des plantes qui la composent et élargir le regard des naturalistes.
Notez qu’Aurélien a lui même réalisé la mise en page de l’ouvrage et que les dessins, réalisés par sa soeur, sont originaux et non pas des reprises. C’est une plus-value non négligeable pour cet ouvrage qui traite de taxons présents dans une bonne partie des départements français.
46 – Leguminosae de France, tome 4
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, A4 couleur, 902 pages, 2016
Après la publication fin 2013 du troisième tome de la Monographie des Légumineuses de France, nous proposons aujourd’hui à nos lecteurs le quatrième, consacré à deux tribus majeures pour la flore de France, les Fabeae et les Genisteae. Cette publication s’inscrit dans notre travail, débuté il y a bientôt quinze ans, et sera poursuivi par les rédactions des tomes deux, consacré aux Galegeae et Hedysareae, puis premier, qui finira l’ensemble et traitera des autres sous-familles et tribus. Comme pour le tome trois, nous sommes restés fidèles à une double option dans le traitement des taxons. La première est une vision synthétique des espèces, qui nous amène à ne retenir que de façon marginale les variétés souvent nombreuses décrites par les auteurs. La seconde est l’intégration dans nos choix nomenclaturaux des résultats des études moléculaires les plus récentes, mais toujours sous couvert d’une certaine convergence entre leurs conclusions et la morphologie des plantes. C’est ainsi que le genre Genista est traité au sens large (il inclut Teline, Chamaespartium, Retama, Echinospartum), tout comme Cytisus (qui inclut Calicotome, Sarothamnus, Chamaecytisus), Lathyrus (qui inclut Pisum) ou Vicia (qui inclut Lens). Par contre, nous n’avons pas franchi le pas de traiter les Ulex au sein des Genista, malgré plusieurs études phylogénétiques le suggérant, dès lors que la proximité avancée par les phylogénéticiens de ces deux genres, et notamment des espèces de Genista concernées, est insuffisamment corrélée à nos yeux aux aspects morphologiques. Comme pour les Trifolieae, nous présentons également les espèces occasionnelles, beaucoup plus rares pour les tribus traitées dans ce tome, mais pas les hybrides, qui ne nous semblent présenter que peu d’intérêt. La collaboration accrue avec les conservatoires botaniques nationaux nous a été d’une aide précieuse et nous permet incontestablement de plus en plus de précision dans nos traitements chorologiques. Ceux-ci restent toutefois minimalistes, dans la mesure où nous continuons à pêcher par défaut plutôt que par excès en cas de doute sur la présence d’une plante dans un département. Comme précédemment, les cartes présentées doivent donc être considérées comme des bases de départ, censées être des photographies instantanées des observations répertoriées des espèces, mais à vocation évidemment évolutive. Nous incitons nos lecteurs à nous communiquer toutes leurs observations, afin de publier régulièrement des mises à jour de ces données de répartition. Les remontées encourageantes des lecteurs du tome trois ont été une grande source de motivation dans la rédaction de celui-ci, malgré la lourdeur de la tâche, et nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à consulter ce volume que le précédent au cours de vos séances d’identification.
Les Auteurs
42 – Lamiacées de France
Par André GONARD, A4 couleur, 528 pages, 2015
Pour un auteur, publier un ouvrage c’est bien, en publier plusieurs c’est encore mieux ! Nous avons le bonheur d’avoir à la SBCO plusieurs auteurs prolifiques qui tiennent passionnément à partager leur amour de la flore. N’est excellent botaniste que bon pédagogue. Tel est André GONARD, scientifique de formation et homme de terrain. Nous lui sommes redevables de publications qui attirent les lecteurs comme les fleurs attirent les insectes !
Car c’est justice de vanter la curiosité et le mérite d’un auteur que nous connaissons depuis le succès de ses Renonculacées de France en 2010, elles-mêmes précédées par ses Saxifragacées de 2006 (éditées aux Publications de l’Université de Saint-Étienne). Cet heureux pharmacien à la retraite active n’a pas fini de nous surprendre par son insatiable fringale éditoriale, puisqu’il pense déjà à s’intéresser de près aux toutes belles et mellifères Boraginacées.
Il y a deux sortes d’ouvrages botaniques : les grandes Flores synthétiques et les ouvrages thématiques accessibles à tout public curieux de s’informer et de progresser. C’est pourquoi l’étude à répétition de telles familles est extrêmement bénéfique. Et c’est la raison pour laquelle nous adhérons à ce besoin d’André GONARD de nous faire profiter de ses infatigables recherches. Lamiacées comme Lamium = Labiées du Latin labium = lèvre à cause de la corolle à deux lobes joliment lippus. Couleurs vives et nectars qu’adorent les insectes. Pensez simplement aux subtiles senteurs des coteaux calcaires, de la garrigue et du maquis ensoleillés : lavande, romarin, sauge, origan, thym, hysope, sarriette, mélisse pourvoyeurs de délicieux condiments aromatiques !
Alors que la farigoule vous enchante !
Yves Peytoureau – Président SBCO
44 – Orchidées de Tunisie
Par Roland MARTIN, Errol VELA et Ridha OUNI, 163 pages, 2015
Cet ouvrage est le résultat du long travail de trois orchidologues. Ils nous offrent un livre accessible aux non-spécialistes et riche d’informations pour les grands voyageurs que sont les botanistes. Il est d’autant plus le bienvenu que peu de livres sur les orchidées d’Afrique du Nord ont été publiés récemment, en particulier sur la Tunisie. C’est pourquoi nous nous réjouissons de cette publication originale qui, nous le souhaitons, sera accueillie avec intérêt par tous ceux qui aiment ce beau pays et sont friands d’Orchidées. Nombre d’ouvrages de vulgarisation ont récemment aidé à mieux faire connaître les Orchidées. Des spécialistes les étudient dans le monde entier (sauf évidemment dans les déserts) et concourent à en faire progresser la connaissance. Enfants et adultes dans toutes les civilisations ont de tout temps aimé les fleurs. Si toutes les plantes – merveilles de l’évolution – sont intrinsèquement belles, les Orchidées le sont encore davantage, d’abord pour les botanistes généralistes et évidemment pour les orchidophiles et orchidologues. Cela tient au nombre de leurs espèces, à leur présence de la Patagonie au climat méditerranéen ou en altitude et à leur évolution inachevée qui produit des variabilités de la forme du labelle et des couleurs des tépales, de multiples hybridations et enfin à la découverte de nouvelles espèces dans les zones difficiles d’accès de climat tropical en particulier. Il en découle cet engouement pour les orchidées indigènes ou admirées chez les fleuristes et encore mieux dans les serres de Hollande. Quelques exemples parlants : les Orchidaceae sont une grande et jeune famille : entre 20 000 et 30 000 espèces et vieille de seulement quelques dizaines de millions d’années. Comme elles sont terrestres aussi bien qu’épiphytes, sauvages ou horticoles, comme elles profitent de la symbiose avec un champignon, comme elles ne sont pas encore « fixées » génétiquement comme les autres plantes et comme elles ont su inventer un mode de reproduction des plus astucieux, elles ont un avenir d’autant plus prometteur que de nouvelles variétés sont trouvées partout et que le nombre des espèces horticoles ne cesse d’augmenter grâce à l’hybridation. Ces Angiospermes monocotylédones de l’ordre phylogénétique des Asparagales sont d’une rare beauté, d’où leur popularité auprès des botanistes de terrain, et de plus en plus auprès du grand public qui acquiert les superbes variétés exotiques qu’il chouchoute en appartement ou même en serre. Les plus chanceux vont les admirer dans les forêts d’Amérique Centrale, un peu partout en Europe et en Afrique du Nord ! Nous savons gré aux trois auteurs de nous faire partager leur intérêt pour ces Belles Plantes. Nous sommes persuadés que nombreux seront les touristes qui pourront de la sorte les découvrir plus facilement et les admirer au cours de leurs pérégrinations en Tunisie. Elles sont de plus en plus victimes de l’urbanisme et de la dégradation de notre environnement : sachons les protéger !
163 pages en couleur – Format 15 cm x 24 cm
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43 – Inventaire floristique de Saint-Jean-de-la-Motte (Sarthe)
Par Francis ZANRÉ, A4 couleur, 258 pages, 2015
Une florule, qui plus est celle d’une seule commune, mérite toute l’attention des botanistes de son département comme des autres. Plutôt que de se consacrer à l’état des lieux sarthois, l’auteur a choisi une approche originale en cela qu’il a tenu à étudier de façon exhaustive et avec passion son domaine privé, la commune de Saint-Jean-de-la-Motte. Cela lui a permis de décrire la grande variété des biotopes donc de la végétation. Il a pu au fil des années de prospection assidue, méticuleuse en noter les changements, la persistance ou bien alors constater la disparition de certaines espèces et l’arrivée invasive d’autres.
Il s’agit par conséquent d’un portrait qui dépeint à la perfection la situation présente de son territoire privilégié.
Bouleversements de l’agriculture (disparition de nombreuses petites propriétés, remembrement, déprise irréversible, usage inconsidéré des herbicides et pesticides, urbanisme galopant, arrivée voulue ou subie de nombreuses plantes exotiques, ainsi que désormais réchauffement global avec toutes ses conséquences sont pris en compte dans les conclusions de l’auteur. La longue étude de son secteur réservé implique persévérance, méticulosité et désir de synthèse. Les 690 espèces de sa commune lui en sont redevables.
Il faut souhaiter que cet ouvrage sera suivi de bien d’autres couvrant ditions, secteurs, communes, ou même un seul site comme pour les belles Mousses et hépatiques de Païolive de Vincent HUGONNOT. Tout ce qui fait mieux connaître notre richesse patrimoniale en la décrivant par le détail ne peut qu’être félicité et encouragé, puisque nous la savons de plus en plus en sursis.
Naguère quelques enseignants et hommes d’église y consacraient leur vie durant temps et passion. De nos jours, seuls de rares botanistes « amateurs » y vouent tout leur insatiable besoin de rechercher, découvrir, connaître.
40 – Monographie des Leguminosae de France – Tome 3
Par Pierre COULOT et Philippe RABAUTE, 760 pages, 2013
Le tome 3, premier tome publié de la Monographie des Leguminosae de France et consacré à la vaste tribu des Trifolieae, est le fruit de plus de dix ans de travail de la part de ses auteurs, Pierre COULOT et Philippe RABAUTE. Ces deux botanistes, amis de longue date, étudient la flore d’Europe, d’Afrique du Nord et du Proche-Orient depuis 25 ans. Quoique « généralistes » de la botanique, ils se sont spécialisés sur deux thèmes, la flore de Turquie et la famille des Leguminosae, l’une des plus importantes de la flore mondiale.
Leur monographie sera publiée en quatre tomes, à raison d’un par an :
Tome 1 : Généralités – Caesalpinioideae – Mimosoideae – Papilionoideae : petites tribus et tribu des Loteae
Tome 3 : Papilionoideae : tribu des Trifolieae
Tome 2 : Papilionoideae : tribus des Galegeae et des Hedysareae
Tome 4 : Papilioinoideae : tribus des Fabeae, Cicereae et Genisteae
Pour la première fois, leur monographie des Leguminosae de France propose :
> une analyse complète des genres et des espèces, en intégrant les conséquences nomenclaturales des études de phylogénie moléculaire les plus récentes réalisées à travers le monde,
> un regard critique sur toutes les chorologies à maille départementale, et
> une iconographie très originale constituée de scans de plantes fraîches en haute résolution – 2400 dpi – et en couleur, reprenant les détails discriminant des espèces.
Pour chacun des taxons présentés, sont proposés :
• une synonymie complète,
• ses protections, répartition générale et situation actuelle pour chacun des 96 départements français métropolitains, avec une carte,
• le nom de la plante et son étymologie,
• les confusions possibles avec des espèces proches et les détails à observer pour confirmer les identifications,
• le type et le protologue,
• une ou plusieurs remarques,
• une description détaillée
• et une bibliographie complète.
En outre, les parties les plus caractéristiques de la plante (feuilles, stipules, calice, corolle, fruit) sont représentées par un scan de plante fraîche, y compris pour les taxons les plus rares de la flore de France.
Le Dr Ernest SMALL, botaniste canadien et grand spécialiste mondial de la tribu, très connu pour avoir recombiné de nombreuses trigonelles au sein du genre Medicago, ne s’y est pas trompé. Il a non seulement rédigé une longue préface de cet ouvrage qui fera date, mais a particulièrement encensé ce travail, dont l’intérêt dépasse très largement les frontières hexagonales, eu égard au nombre d’espèces traitées et aux choix taxonomiques des auteurs.
Quelques chiffres qui en disent long sur l’exhaustivité de ce travail considérable qui réjouira tous les botanistes : 25 nouvelles combinaisons nomenclaturales, 165 taxons présentés, 1062 scans de haute résolution, 760 pages.
Aussi, et tenant compte de la qualité de son contenu, la SBCO a-t-elle souhaité que cet ouvrage soit également un « beau livre », en optant pour la première fois pour un format A4, couverture cartonnée et dos rond, pour que forme et fond soient en harmonie.
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39 – Flora Corsica 2ème édition
Par Daniel JEANMONOD et Jacques GAMISANS, 1074 pages, 2013
Il ne s’agit pas là d’un événement banal : la première édition de Flora Corsica, JEANMONOD D., GAMISANS J., 2007. Édisud Éditions, a eu une resplendissante carrière avec la totalité des 2000 exemplaires imprimés vendus en deux ans. Malheureusement pour les auteurs et les botanistes amoureux de la richesse floristique corse, la maison d’édition a fait faillite alors que la seconde édition s’apprêtait à voir le jour. Et ce au grand dam des multiples botanistes consternés par l’impossibilité de pouvoir se procurer la précieuse Flore. Le nouvel éditeur – spécialisé dans un autre domaine et n’étant pas intéressé – a accepté de nous autoriser à prendre la relève !
Quelle aubaine pour la flore de Corse et quel soulagement pour les botanistes qui vont herboriser dans l’Île de beauté : le texte que la SBCO a le bonheur de pouvoir publier est celui de la première édition revu et amélioré, avec bon nombre d’ajouts, à savoir les diverses plantes découvertes depuis 2007. Ces compléments seront précieux aux utilisateurs de cette édition.
Les deux auteurs ont préféré conserver le même format, le même type de couverture plastique souple et robuste et le même papier bible. Les illustrations sont inchangées. Vos poches pourront être accueillantes pour usage sur le terrain.
Nous faisons tirer à 1000 exemplaires pour vous rassurer ! Que cette remarquable Flore vous apporte de multiples joies.
Le Président – Yves PEYTOUREAU
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38 – La Flore de la Meuse
Par Philippe MILLARAKIS, 740 pages, 2013
À l’échelle départementale, deux conditions doivent être remplies pour la publication d’une Flore en ce début de 21e siècle : un département où Catalogue et Flore datent parfois d’un siècle ou plus et sont donc forcément lacunaires et vieillis ; et surtout, un botaniste suffisamment motivé et compétent pour oser entreprendre une telle tâche solitaire.
Philippe MILLARAKIS travaille à l’ONF de Lorraine où il étudie la flore et les habitats de la Marne et de la Meuse depuis trois décennies. Homme de terrain, il connaît son département mieux que quiconque, la flore forestière, celle des cuestas, des plateaux calcaires avec leurs vallées, de la plaine argileuse et marécageuse. Il souhaitait témoigner de sa passion naturaliste pour la Meuse.
Son ouvrage innove doublement : il couvre tout le département et cite les localités, ce qui comble les lacunes de la Flore de la Meuse, Breton, 1901, sans mentions de stations, et celles du Catalogue des plantes vasculaires de Monmédy, Pierrot et al., 1906, au secteur plus restreint. L’auteur se sert de ce dernier pour mentionner les usages des plantes du temps passé oubliés de nos jours, en complète l’inventaire grâce à ses découvertes floristiques et l’étend à toute la Meuse.
S’il existe des Flores de Lorraine anciennes comme celle de GODRON, 1843-1844, ou plus récentes comme celle de VERNIER, 2001, si les Conservatoires Botaniques Nationaux publient de plus en plus d’Atlas régionaux, si l’association Floraine travaille à un Atlas de la flore de Lorraine, et surtout si bien des départements sont toujours dépourvus de Flores récentes, l’intérêt du travail de Philippe MILLARAKIS n’en est que plus évident, car rien ne remplace les multiples indications précises contenues dans un tel ouvrage.
La cartographie de la végétation, comme celle des espèces végétales, d’une région ou d’un département est indéniablement utile, mais ne saurait remplacer une Flore traditionnelle bénéficiant de la technologie actuelle.
La Flore de la Meuse est abondamment illustrée de photos couleur.
Le Président – Yves PEYTOUREAU
37 – Petite Flore Portative de l’Aveyron
Par Christian BERNARD, 545 pages, 2012
Cette Flore a pour objectif d’offrir à tous ceux qui s’intéressent à la botanique floristique de l’Aveyron (chercheurs, enseignants, aménageurs…) un inventaire aussi complet que possible de la flore vasculaire connue actuellement, accessible par des clés de détermination, et de fournir pour chaque espèce un certain nombre de renseignements concernant la taille, la phénologie… (voir Renseignements divers accompagnant chaque espèce). Cet inventaire a été établi en prenant pour base « L’Aveyron en fleurs » ou Inventaire illustré des plantes vasculaires du département de l’Aveyron (Christian BERNARD, 2005), établi à partir du Catalogue des plantes de l’Aveyron (Joseph TERRÉ et al.) et des deux éditions de la Flore des Causses (Christian BERNARD, avec la collaboration de Gabriel FABRE, 1997 et 2008 ; voir bibliographie dans ces ouvrages) auxquels ont été ajoutées des données nouvelles et récentes qui sont prises en compte suite aux prospections poursuivies, années après années, depuis la date de ces publications. La nomenclature utilisée est celle du Code informatisé de la Flore de France par H. BRISSE et M. KERGUÉLEN, décembre 1998, sauf exceptions : pour les Fougères…le Guide par R. PRELLI et M. BOUDRIE, 2002, pour les OMBELLIFÈRES, la remarquable monographie de J.-P. REDURON, 2007-2008. Puisse ce travail encourager de nombreux chercheurs ou amateurs à poursuivre les recherches entreprises pour une meilleure connaissance de la flore de notre département et sa protection.
Remarque : une erreur s’est produite lors de l’impression de l’ouvrage. Deux pages sont en doubles. Il manque donc deux pages. Nous en sommes désolés. Vous pouvez les télécharger ici : récupérer la page 84 et récupérer la page 177
36 – Florilège
Par X. LOISELEUR-DESLONGCHAMPS, 129 pages, 2011
« Cet ouvrage était à l’origine destiné à un usage familial afin de mieux faire connaître les travaux de l’aïeul commun à toutes les branches Loiseleur des Longchamps d’aujourd’hui. N’étant ni botaniste, ni historien de formation, ma seule ambition était de vulgariser simplement une science que j’ai modestement approchée. Poursuivant l’oeuvre de mon père Philippe qui avait écrit une biographie sur Jean- Louis-Auguste Loiseleur-Deslongchamps sous le titre De cèdre et de rose, en cours de réédition, cet essai, loin d’être exhaustif, sera, je l’espère, suivi d’autres plus savants, relatant le travail immense de ce botaniste méconnu. Nous connaissons bien dans notre famille Loiseuleria procumbens, petite azalée des montagnes. Le nom (genre) de cette plante est une attribution botanique, c’est-à-dire qu’il a été donné par un autre botaniste en hommage à notre aïeul médecin et botaniste Jean-Louis-Auguste Loiseleur- Deslongchamps (Dreux 1774 – Paris 1849). Il n’est pas si courant qu’un nom de genre de plantes soit donné à un botaniste, ce qui honore d’autant plus sa mémoire. Mais connaissons-nous toute sa contribution dans l’inventaire et la nomenclature des plantes en France ? Tous les noms d’espèces dont il est l’auteur ? Près de 400 taxons (dénomination universelle en latin) existent encore dans la nomenclature scientifique botanique, même s’ils ne sont pas tous valides. » L’important travail de recherche effectué à la mémoire de son ancêtre vous familiarisera avec toutes les plantes en rapport avec « Loiseleur » et « Deslonchamps ». Abondamment illustré par les photos de membres de la SBCO, voilà un ouvrage vivant qui rend hommage à ce grand botaniste que nous connaissions tous peu ou prou.
35 – Les Renonculacées de France
Par A. GONARD, 492 pages, 2011
Parcourir ce livre. c’est à la fois:- découvrir de façon synthétique et systématique en un seul ouvrage de format pratique et facilement utilisable sur le terrain. toutes les espèces indigènes françaises d’une même famille : les Renonculacées :
– redécouvrir les flores et les herbiers plus anciens :- explorer tous les étages de la végétation. depuis les prairies. forêts. mares. étangs et ruisseaux fleuris de renoncules aquatiques. jusqu’aux sous-bois abritant pigamons et hellébores. a près avoir traversé des champs de céréales. refuges de quelques nigelles ou dauphinelles. les pâturages élevés parsemés de pulsatilles. les sommets rocailleux et enneigés.là où d’autres renoncules ont trouvé refuge:
– présenter chaque espèce par sa fiche descriptive et ses nombreuses illustrations.permettant une détermination rapide ou une simple confirmation :
– constater. avec surprise. comment se sont re trouvées unies dans une même fa mille des plantes de morphologies si différentes:
– réaliser avec étonnement combien cette famille apparait comme exceptionnelle.par la toxicité. à degrés divers. de la quasi-totalité des espèces le constituant :
– continuer â exposer et â sensibiliser le public sur la fragilité de ce monde que nous foulons sou s nos pieds. vis-â-vis du péril destructif et presque irréversible. de la biodiversité sur notre territoire et au niveau planétaire:
– apprendre à connaître. donc à respecter chaque espèce banale et fréquente ou endémique et exceptionnelle. chaque milieu et ses menaces pesant sur lui. chaque utilité pharmacologique. présents au sein de cette biodiversité :
32 – Petite Flore portative des Causses
Par C. BERNARD, 443 pages, 2009
Il s’agit là d’un ouvrage totalement différent de la première édition, pour usage sur le terrain, ce qui était difficile avec son aînée (1400 g, 16,2 x 23,1 cm, couverture rigide, 784 pages). Dessins de Coste, cartes de répartition, texte ont été supprimés. Reste : clés et descriptions. 444 pages, 460 g, 13 x 20 cm, couverture plastique souple et protège-couverture transparent. Cela lui permet d’être transportée aisément dans sa poche, comme les « Clés » de Flora Helvetica ou la « Binz ».
A mettre dans la poche de tous les botanistes parcourant les Causses !
Vous hésitez encore à acquérir cette flore de terrain ?Téléchargez là au format électronique pour vous rendre compte de son intérêt avant de l’acquérir.
30 – Ombellifères de France – tome 5
Par J.-P. REDURON, 655 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
29 – Ombellifères de France – tome 4
Par J.-P. REDURON, 621 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
28 – Ombellifères de France – tome 3
Par J.-P. REDURON, 584 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
27 – Ombellifères de France – tome 2
Par J.-P. REDURON, 578 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
26 – Ombellifères de France – tome 1
Par J.-P. REDURON, 564 pages, 2006
Lorsque, dans les années 1980, M. Jean-Pierre REDURON évoqua son projet de dresser une « check-list » complète avec mise à jour nomenclaturale des Ombellifères de France, je ne cachais que l’initiative était fascinante, mais pouvait laisser perplexe tant la tâche s’avérait ardue. Cependant, J.-P. REDURON avait, dès 1971, des contacts avec le Muséum, en particulier avec Frédéric BADRÉ et Nicolas HALLÉ à l’Herbier national. En outre son insertion dans le groupe de recherche qu’animait notre collègue Madame CERCEAU-LARRIVAL, trop tôt disparue, laissait augurer un développement favorable de l’entreprise. Pourtant les écueils ne manquèrent pas, car la RCP 286 du CNRS était arrivée à son terme en 1977 et son renouvellement sur la thématique Ombellifères ne se réalisa pas. J.-P. REDURON continua néanmoins à collaborer plusieurs années aux travaux du Laboratoire de palynologie installé au Muséum de Paris.
Ingénieur de l’École nationale supérieure d’Horticulture de Versailles, il avait été élève du Professeur Jacques MONTÉGUT et l’on sait quelle importance ce dernier accordait à de multiples aspects de la biologie végétale, y compris dans les domaines appliqués.
J.-P. REDURON eut donc des exemples permanents de recherches pluridisciplinaires et une telle ouverture dans sa formation ne fut certainement pas étrangère aux développements qu’il allait ultérieurement donner à son projet.
Son emploi au Service des Espaces verts de la Ville de Mulhouse l’éloignait de Paris, certes, mais le rapprochait également d’autres sources de documentation prestigeuses, parmi lesquelles l’Herbier et la Bibliothèque des Conservatoire et Jardin botaniques de Genève.
D’un « catalogue commenté » déjà difficile à élaborer, la synthèse « Ombellifères de France » évolua alors vers une révision dont l’ampleur et la durée n’étaient guère soupçonnables au départ ; dès lors, J.-P. REDURON avait choisi d’inscrire ses investigations dans le long terme. Aujourd’hui, c’est le résultat de plus de vingt années de recherches, dans la bibliographie, les herbiers et sur le terrain, qui nous est présenté.
Sans doute il s’agit au premier chef d’une Monographie des Ombellifères (que les puristes nomment Apiaceae) du territoire français (avec de plus larges comparaisons), mais le propos, comme on pourra en juger, est allé bien au delà des révisions « classiques » de ce type. C’est aussi une démonstration originale de ce que peut ou devrait être l’approche moderne de la floristique au travers d’un regard savant et critique.
Tant dans la présentation des « généralités » que dans l’édification des fiches spécifiques, illustrées, le schéma des étapes de la connaissance ne manque pas de qualités didactiques, corroborées par la belle mise en pages étudiée en collaboration avec Rémy DAUNAS pour l’édition dans les ouvrages de la Société botannique du Centre-Ouest.
Ainsi dispose-t-on d’un nouvel outil de travail traitant d’une famille végétale considérée comme d’approche complexe, mais très passionnante dans son histoire, sa diversité taxinomique, ses particularités écologiques, ses utlisations anciennes ou modernes, avec un complément particulièrement consistant en phytochimie, né de sa collaboration active avec le chimiste mulhousien Bernard MUCKENSTURM.
On ne s’y trompera pas : à un certain « parfum de Flore de ROUY » se mèlent des effluves évoquant les irremplaçables Prodrome de de CANDOLLE ou Pflanzenfamilien d’ENGLER, comme les héritages des flores de BONNIER, de COSTE ou de HEGI. Puisse une relève être prise pour d’autres familles de notre flore.
24 – Les salicornes s. l. (Salicornia L., Sarcocornia A. J. Scott et Arthrocnemum Moq. sur les côtes françaises
Par C. LAHONDERE, 122 pages, 2004
Les salicornes au sens large sont des plantes souvent difficiles à identifier (et qui ne le sont parfois qu’à un moment déterminé de leur cycle de développement) en particulier les salicornes annuelles du genre Salicomia L. Ces difficultés d’identification tiennent en grande partie à l’homogénéité de la morphologie des organes végétatifs et reproducteurs à laquelle s’ajoute la grande variabilité des conditions physiques du milieu auxquelles ces· plantes sont soumises et réagissent: va-et-vient de la mer, immersion plus ou moins prolongée, variations de la salinité, nature du substrat, durée de l’éclairement.. .. , conditions dont les effets sur la morphologie sont rarement faciles à distinguer des facteurs génétiques, seuls à devoir être pris en compte pour une détermination correcte. Dans le travail qui suit nous essaierons d’exposer avec les résultats de nos propres observations et mesures, les connaissances actuelles sur des végétaux qui jouent un rôle capital dans la vie de nos marais salés et dans les paysages de notre littoral.
19 – Les plantes menacées de France : Actes du colloque de Brest, 15-17 octobre 1997
publié sous la direction de J.Y. LESOUEF – Collectif, 616 pages, 1998
Degemer mat d’an holl ! Bienvenue à tous ! Sachant combien vous êtes tous persuadés que la diversité, qu’elle soit biologique ou culturelle, est source de richesse, je n’hésite pas à utiliser la langue bretonne pour vous souhaiter la bienvenue à Brest au nom de mes collègues des Conservatoires Botaniques Nationaux. Il y a dix ans tout juste, nous avions eu le plaisir d’accueillir à Brest un colloque sur les plantes menacées de disparition, organisé conjointement par l’Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales et le Bureau des Ressources Génétiques, colloque que les rédacteurs du Livre Rouge de la flore menacée de France nous ont fait le plaisir de considérer comme “un tournant” dans l’histoire de la protection de la flore. Puissent nos travaux de 1997 être suffisamment fructueux pour être le point de départ d’une nouvelle avancée. Il y a dix ans, souvenez-vous, nous établissions le bilan de la protection de la flore, un peu plus de dix années après la grande loi du 10 juillet 1976 sur la protection de la nature. Bilan des connaissances sur la flore menacée auquel s’attachaient de nombreuses communications, bilan des outils de protection d’autre part. Il y a dix ans, le programme d’inventaire des Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique n’était officiellement lancé que depuis cinq années et nous ne pouvions qu’anticiper la place considérable que cet inventaire, qui mobilisait très largement la communauté des naturalistes, allait prendre au fil du temps. La consultation des botanistes pour la réalisation du Livre Rouge de la flore menacée de France venait tout juste d’être lancée ‘et, optimistes, nous ignorions encore qu’il nous faudrait huit années pour aboutir à la publication du premier tome concernant les espèces prioritaires. Il y a dix ans, seules trois listes régionales d’espèces végétales protégées, celles de Corse, de Réunion et de Bretagne, étaient venues compléter la liste nationale établie par l’arrêté du 20 janvier 1982. Seuls vingt arrêtés de biotope concernaient spécifiquement des espèces végétales (14 autres concernant à la fois les plantes et les animaux) et la connaissance par les botanistes et naturalistes du dispositif légal de protection de la flore était si imparfaite que nous avions accueilli avec le plus grand intérêt les communications juridiques inhabituelles dans un tel cadre. Si, depuis 1979, la convention de Berne interpelait les Etats sur leurs responsabilités dans la préservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, rappelons qu’elle ne fut ratifiée par la France qu’en 1989. Bien qu’on eût pu déjà trouver dans la communication de Cyril de KLEMM en 1987 les principes qui devaient présider à la mise en place de la directive “Habitats” par la C.E.E. en 1992, nous étions fort loin d’imaginer à l’époque ni l’émergence rapide de cette directive, ni la place qu’elle prendrait dans le contexte national de la protection de la nature, ni les réactions et blocages qu’elle susciterait. 11 y a dix ans, parallèlement au réseau des espaces naturels constitué par l’Etat: parcs, réserves naturelles et réserves biologiques domaniales, terrains du Conservatoire du Littoral, les Conservatoires Régionaux d’Espaces Naturels, encore peu nombreux, venaient, dans la suite de l’expérience alsacienne, étoffer progressivement la trame des espaces protégés et la gestion de ces espaces s’affirmait comme une nécessité incontournable. 11 y a dix ans, les Conservatoires Botaniques n’étaient qu’au nombre de trois et n’étaient pas encore “nationaux”. Gageons que le colloque organisé à Brest en 1987 ne fut pas totalement étranger à l’émergence, dans les mois qui suivirent, d’un réseau de “Conservatoires Botaniques Nationaux”, agréés par le Ministère de l’Environnement, réseau dont l’ambition est de couvrir à terme le territoire national. J’arrêterai là ces quelques rappels historiques dont la seule ambition est de montrer combien l’évolution du champ de la protection de la flore fut importante au cours des dix dernières années et légitimes un nouveau bilan et l’élaboration d’une stratégie de protection de la flore pour le XXIème siècle. Nombreux sont ceux d’entre vous qui en 1987 étaient déjà présents et je me réjouis que vous ayez de nouveau répondu si nombreux à notre invitation. Permettez-moi cependant d’évoquer, parmi les compagnons de route auxquels la vie n’a pas permis d’être de nouveau à nos côtés, trois personnalités, dont l’action s’est inscrite au coeur des thèmes que nous évoquerons durant ces trois jours et qui étaient pour moi des amis de longue date. En 1987, François de BEAUFORT, représentant le Ministre de l’Environnement, prononçait l’allocution d’ouverture du colloque de Brest. Dès les années 1970, il fut le premier, au Ministère de l’Environnement, à soutenir la création du conservatoire botanique de Brest, puis d’un réseau de conservatoires complémentaires géographiquement, avant de s’atteler, au Muséum National d’Histoire Naturelle, à la création du Secrétariat de la Faune et de la Flore dont il fut le premier directeur. Grand spécialiste du loup, François nous aura malheureusement quittés juste avant le retour de ce magnifique animal dans notre faune. Jean-Paul GALLAND nous a quittés brutalement l’an passé, victime de l’explosion du vol 800 de la 1WA. Au cours de sa carrière au Ministère de l’Environnement où il était chargé plus particulièrement de la préservation de la flore, il a joué un rôle prépondérant dans l’émergence de la notion de “conservatoires botaniques nationaux” et dans le développement du réseau de ces conservatoires. Chacun connaît en outre son implication dans la réalisation du livre rouge de la flore menacée de France. Homme orchestre de la conservation végétale au Ministère de l’Environnement, il a beaucoup oeuvré pour la prise en compte des problèmes de la flore au niveau national comme au niveau international. Albert LUCAS, biologiste marin, était sans doute moins connu des botanistes si ce n’est des spécialistes des cistes vers lesquels son goût personnel l’avait porté et qui venaient parfois de fort loin visiter sa collection. En Bretagne, son nom est associé à la création de la S.E.P.N.B., l’une des plus importantes parmi les associations françaises de protection de la nature. Ce pionnier de la protection de la nature figurait également parmi les premiers enseignants engagés dans la création de ce qui allait devenir l’Université de Bretagne Occidentale. Compagnon de route du Conservatoire Botanique de Brest depuis les premiers jours, il en présida, jusqu’à son décès, le conseil scientifique. Je tenais avant que nous débutions nos travaux à évoquer ces trois personnalités qui ont marqué si fortement de leur empreinte l’histoire de la conservation en France. Je vais solliciter encore quelques minutes de votre attention pour remercier tous ceux qui ont contribué à l’organisation de ce colloque sous l’égide des Conservatoires Botaniques Nationaux. Je voudrais en particulier remercier Madame la Ministre de l’environnement qui a accepté de placer ce colloque sous son haut parrainage, Madame Marie Odile GUTH, directrice de la Nature et des paysages qui la représente aujourd’hui, ainsi que l’ensemble des membres du comité de parrainage, avec une mention toute particulière pour la Société Botanique du Centre-Ouest et son Président Rémy DAUNAS, qui a accepté de nous apporter toute son aide et son savoir-faire pour assurer la publication des actes de ce colloque. Nous remercions donc pour la confiance qu’il nous ont accordée: – l’Université de Bretagne occidentale -le Service du Patrimoine Naturel (ex Secrétariat de la Faune et de la Flore) – la Société Botanique de France – l’Association Française pour la Conservation des Espèces Végétales – le Bureau des Ressources Génétiques – le Centre Thématique Européen pour la Conservation de la Nature – l’O.R.S.T.O.M. : l’office pour la recherche scientifique dans les départements d’outre-mer – l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature – le WWF France Merci à Bernard Brillet, Directeur Régional de l’Environnement de Bretagne, pour l’appui qu’il nous a apporté. Je voudrais également remercier les membres du comité d’organisation ainsi que l’ensemble de l’équipe du Conservatoire Botanique de Brest pour l’appui apporté à Jean-Yves LESOUEF et Patrick PÉRON qui furent les chevilles ouvrières de la coordination et de l’organisation pratique du colloque. Parce que sans leur appui financier nous n’aurions pu organiser ce colloque, je souhaite enfin adresser mes remerciements au Ministère de l’Environnement, au Conseil Régional de Bretagne, au Conseil Général du Finistère et à la Ville de Brest. Leurs aides ont répondu aux exigences de notre budget et tous ceux qui ont eu à établir et gérer l’équilibre délicat du budget d’un colloque apprécieront combien il est réconfortant d’avoir en pareille circonstance des partenaires sur lesquels on peut compter. Parce qu’ils ont accepté d’être à nos côtés et de sponsoriser ce colloque les Caisses d’Epargne de Bretagne et la société Orgabureau ont également notre gratitude. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite à tous un bon colloque.
17 – Florule de la vallée supérieure de la Mare et des environs
Par M.E. PAGES, 132 pages, 1998
A l’occasion de cette réimpression des notices d’Eugène PAGÉS sur la vallée de la Mare (Haut-Hérault) parue dans le “Bulletin de Géographie botanique” (1912), il s’est avéré que ce périodique pouvait justifier un rappel historique susceptible d’intéresser un certain nombre de floristes de cette fin du 20e siècle. Dans le n° 116 (20e année, 3e série, janvier-février 1919) du “Monde des Plantes”, sous le titre “Nos Deuils”, l’éminent floriste français Pierre LE BRUN rend hommage à Mgr LÉVEILLÉ (1863-1918) : « L’abbé LÉVEILLÉ songeant à grouper en une association les botanistes des deux mondes /” / fonda le 1er octobre 1891 le Monde des Plantes” ; et, quelques lignes plus bas, P. LE BRUN écrit aussi: « Mgr LÉVEILLÉ fonda en janvier 1899 le Monde des Plantes “. Le lecteur qui aujourd’hui découvre ce texte ne peut qu’étre surpris; pourtant, Pierre LE BRUN est dans la vérité: le Monde des Plantes eut deux naissances, à huit ans d’intervalle, sous l’égide du même botaniste (qui, à l’époque, n’était pas encore Prélat de la Maison de S. S. Pie Xl. Plus tard, Henri GAUSSEN dans son “Petit historique” (1964), rappelle aussi, sans l’expliciter, cette double création. L’histoire, souvent anecdotique, est plus complexe, mais non dénuée d’actualité puisque la Revue qui porte encore ce titre pourra célébrer bientôt son centenaire. Quiconque regarde l’actuel Monde des Plantes lit, sous le titre, “Fondé en 1898 par H. Léveillé”. La vie de cette personnalité étonnante, dont l’oeuvre dépasse de beaucoup le seul cadre botanique, fut évoquée à plusieurs reprises; nous n’y ferons donc que très occasionnellement allusion.
13 – Inventaire des plantes vasculaires présente dans l’île de Ré
Par A. TERRISSE, 112 pages, 1994
Ceci n’est pas une flore mais, comme l’indique le titre, l’inventaire des plantes vasculaires spontanées ou subspontanées que j’ai rencontrées au cours de mes promenades botaniques sur l’île de Ré, ces dernières années. Je n’ai pas jugé nécessaire de refaire à mon compte les descriptions que l’on peut trouver dans les flores classiques. Je me suis contenté de mettre l’accent, parfois, sur tel détail, morphologique ou écologique, qui me permet de distinguer la plante des espèces voisines. Il s’agit là, évidemment, de notations subjectives, mais qui, je l’espère, trouveront un écho dans l’expérience de mes confrères. C’est en effet une sorte de tradition qu’un botaniste qui a consacré des années à explorer une région, et pense commencer à la connaître assez bien, en fasse l’honneur, en quelque sorte, à ses confrères en visite. Ce fut le cas, lors de nos sessions de la S.B.C.O., – pour ne citer que des personnalités disparues – de Paul MARTIN pour la Provence et de Marcelle CONRAD pour la Corse; j’ai moi-même eu la chance, au moment où je faisais mes premiers pas en botanique, de bénéficier de l’expérience et des conseils ils d’É. CONTRÉ, qui a considérablement contribué à me faire connaître la flore du Centre-Ouest. La botanique de terrain est une pratique qui repose sur la tradition et exige de la lenteur et une longue patience. Mon ambition est que ce travail sur l’île de Ré représente ma contribution à cette mise en commun des connaissances botaniques.
Peut-être aussi les botanistes qui herboriseront sur Ré dans quelques dizaines d’années – espérons qu’il y en aura encore 1-, s’ils ont l’occasion de parcourir ces notes, y trouveront-ils le même intérêt que moi-même lorsque je relis les indications de Philéas ROUSSEAU datant du siècle dernier: pour approximatives qu’elles soient, elles n’en constituent pas moins un document relativement fiable pour étudier l’évolution de la végétation sur Ré au cours du siècle qui s’achève. Je souhaite que ce travail-ci puisse servir lui aussi, plus tard, de repère.
Si l’on excepte les habitations et leur environnement immédiat, on peut herboriser à peu près partout sur l’île de Ré. Il Y a cependant deux exceptions: les domaines clos, et en particulier les installations ostréicoles, qui interdisent parfois l’accès à d’assez grandes surfaces de marais ; les dunes protégées par des barbelés contre les intrusions piétonnes ou motorisées; dans ce deuxième cas, il n’est pas rare que des brèches aient été ouvertes dans la clôture; je me suis alors permis quelques incursions dans la zone en principe protégée, quand je pouvais le faire sans ajouter aux dégâts occasionnés par les piétinements antérieurs; il est possible néanmoins que la population de certaines espèces, qu’on rencontre exclusivement dans la dune fixée (comme Pancratium maritimum), aient été sous-estimées. Dans les zones agricoles, je n’ai pratiquement jamais rencontré de clôture en fil de fer barbelé: le bétail est rare sur l’île! Cependant les clôtures électriques ont fait récemment leur apparition; elles concernent essentiellement les champs où sont enfermés les chevaux destinés à l’équitation. Les terrains cultivés sont accessibles et il y a de nombreuses friches, en particulier dans la partie est, où le statut des terres n’est pas encore définitivement fixé, la procédure de remembrement ayant été interrompue en raison du litige qui oppose l’administration et les propriétaires de terrains privés à usage de camping estival; c’est aussi probablement ce qui explique la fragilité des clôtures, quand elles existent: les propriétaires hésitent à investir dans la construction de murettes ou la plantation de haies, tant qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir conserver leur terrain. Cette ouverture quasi générale des terres (peut-être provisoire) peut faire espérer qu’il y ait peu de taxons omis dans la liste qui suit. Etablir l’inventaire de la végétation présente sur un territoire aussi bien défini qu’une île est satisfaisant pour l’esprit: alors que les limites d’une division administrative sont souvent arbitraires, ici elles sont naturelles. Et la végétation de l’île dans son ensemble présente un caractère relativement homogène, si bien que, après avoir parcouru pendant quelques années cet espace plutôt restreint, on s’habitue à reconnaître une bonne partie des espèces à l’état végétatif. Situé dans le temps de façon précise (le début des années 90), cet inventaire constitue donc une sorte de cliché instantané de la végétation rhétaise. Il s’agit d’établir un “état des lieux” juste après l’ouverture du pont (mai 1988) qui rattache l’île au continent. Mais cet inventaire, strictement délimité dans le temps, ne peut offrir qu’un aspect figé d’un milieu en pleine évolution: ce ne sont que quelques mots inscrits dans le sable humide: ils seront bientôt recouverts par d’autres grains de sable apportés par le vent, ou recouverts par la vague. La végétation, qui trouve en peu de lieux un état d’équilibre durable, ne peut espérer l’atteindre ici: elle ne cesse d’élaborer des stratégies face aux attaques humaines qu’elle subit; elle ne cesse de panser ses plaies, se réinstallant sous une autre forme quand elle semblait avoir été éliminée. Publier un travail de ce genre, c’est donc introduire du discontinu dans du continu: c’est interrompre artificiellement le cours d’un processus évolutif double: l’acquisition des connaissances tend à se ralentir, et pour cette raison même provoque la décision de mettre un terme à la recherche en publiant; les modifications subies par le couvert végétal de l’île au contraire s’accélèrent, et, comme on peut le deviner, il s’agit presque toujours d’un appauvrissement: la friche sur laquelle j’ai découvert, au printemps 1991, une belle population d’Avellinia michelii, au mois d’octobre suivant, avait été clôturée; une pancarte indiquait “A vendre”, avec l’adresse d’une agence immobilière ; on pouvait prévoir, dès lors, que la frêle graminée ne subsisterait pas longtemps! Heureusement, elle s’est maintenue en plusieurs points du voisinage; il n’en va pas de même de la petite station d’Asphodelus flstulosus découverte aux Portes par J. TERRISSE le 29 mai 1991 ; dès l’année suivante, elle disparaissait sous les matériaux destinés à la construction d’une maison. Lasalle de spectacles intercommunale édifiée sur l’emplacement du terrain de sports de la Couardea recouvertla station de Crassula tillaea la plus abondante de l’île. On pourrait multiplier les exemples : il y a évidemment un décalage énorme entre les préoccupations du botaniste, toujours soucieux de préserver les espèces rares ou spectaculaires, et les intérêts des promoteurs, et même l’état d’esprit du public en général. En octobre 1991, j’ai vu, aux Ensemberts, l’un des rares pieds de Pancratium maritimum qui avait été arraché récemment puis laissé sur place; la partie souterraine de la tige était fendue en biais. Sans doute l’auteur du délit n’avait pu atteindre le bulbe, enfoncé profondément dans le sable… ou encore peut-être avait-il cru d’abord qu’il s’agissait, malgré la saison, d’un “poireau des vignes” !
10 – Les Festuca de la flore de France
Par M. KERGUELEN et F. PLONKA, 368 pages, 1989
L’identification des espèces de Festuca, du moins à l’intérieur de certains groupes (Fétuques à feuilles fines,.des séries de F. ovina L. et F. rubra L.) décourage beaucoup de botanistes. La variabilité est telle pour certains caractères qu’il semble quelquefois difficile d’établir des clefs avec des coupures nettes pour des données quantitatives. Des caractères qualitatifs, parfois mis en avant, ont souvent peu de valeur systématique: ainsi la pruinosité des limbes est un caractère constant chez plusieurs espèces; de nombreux taxons présentent toujours des limbes sans pruine; pour d’autres, il existe des mélanges d’individus pruineux ou non, à commencer par le véritable « F. glauca li et ce n’est là qu’un exemple! Il en est de même pour le caractère plus ou moins scabre, ou « glabre ou velu li de divers organes! Aucun auteur récent ne donne de clef très satisfaisante, pas plus MARKGRAF-DANNENBERG (1980) que l’un d’entre nous (KERGUÉLEN in JOVET & VILMORIN, 1979) … Des cllifs antérieures sont fort sommaires, par exemple BIDAULT (1972 : 120-121), M. BIDAULT & A HUON in GUINOCHET & VILMORIN (1978 : 926-937). Mais, selon l’adage, « la critique est aisée, mais l’art est difficile !! D’autres critères sont plus fiables, mais leur observation n’est pas facile, du moins sur le terrain : anatomie des sections foliaires, par exemple. Les difficultés d’identification sont évidemment variables selon les groupes de fétuques et sans doute au maximum chez les Festuca rubra s. lat. – voir par ex. DUBE & MORISSET (1987) pour des Festuca du Québec (Canada), STACE (1980) pour les Festuca des Iles Britanniques… mais les F. rubra de la flore française posent autant de problèmes! Cependant les récoltes se sont multipliées considérablement durant ces dernières décennies, avec des précisions sur les localités exactes, les données écologiques, biologiques et autres, comme les nombres chromosomiques. Nous avons pu corriger quelques indications de « Flora Europaea li – MARKGRAF-DANNENBERG (1980) – qui résultaient de l’observation probable d’un matériel peu abondant, ou même sans doute des diagnoses fournies par le descripteur sur la foi de l’observation d’~n échantillon unique. Il a été également nécessaire de corriger – KERGUÉLEN & PLONKA (1988a) quelques données de l’un d’entre nous (M.K. 1975b) en éliminant quelques taxons qui avaient été retenus « au bénéfice de l’inventaire li (et retenus par MARKGRAFDANNENBERG, 1980), mais qui se sont révélés douteux et probablement inexistants: par ex. F. indigesta subsp. molinieri, subsp. alleizettei et F. ochroleuca subsp. gracilior 1Nous avons de même supprimé ici de la flore française F. nevadensis et F. pseudotrichophylla. Ce travail essaye donc de pallier le manque relatif d’informations des flores usuelles et le manque d’illustrations de flores plus récentes, mais il voudrait se situer sur unsouvent les flores usuelles utilisent des noms comme « F. glauca «, « F. avma « ou « F. dUriuscula « dans des sens parfaitement incorrects, recouvrant de nombreux taxons bien différents ! N’oublions pas cependant que notre flore « festucéenne Il n’est sans doute ?as entièrement recensée, que plusieurs espèces Il critiques Il restent encore mystérieuses, faute de récoltes récentes et d’études des plantes vivantes. Sans nul doute il reste encore des nouveautés à décrire (que ce soit chez les fétuques ou d’autres groupes) ! L’un d’entre nous (M.K., 1987) a pu estimer à plus d’une centaine les espèces spontanées oubliées pour la flore de France dans la récente Il Flora Europaea Il ! Que dire de taxons du genre Festuca qui n’inspirent guère les botanistes !! En tout cas, il s’agit d’un groupe important de plantes qui, en général, ne sont pas rares ou en voie de disparition, qui font partie du paysage végétal et qui pourtant sont certainement «sous-collectées» !