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9 – La végétation de la Basse-Auvergne


25 € TTC

Par F. BILLY, 416 pages, 1988

La flore de l’Auvergne a été connue de bonne heure. LINNÉ avait à peine publié ses premiers ouvrages que l’abbé DELARBRE se mettait en campagne et il ne s’est guère écoulé de génération qui ne comptât un botaniste de terrain réputé, avec, pour couronnement, l’Inventaire du Dr CHASSAGNE qui a rédigé en 1954 une magistrale synthèse des connaissances acquises à la fin de sa longue carrière. Si, bien sûr, ces auteurs se sont peu préoccupés de l’étude des groupements végétaux, ils ont du moins réuni une documentation précieuse pour l’histoire de la végétation au cours des deux derniers siècles. Cependant, dès la moitié du XIXe siècle, dans sa monumentale Géographie botanique, LECOQ a présenté les premières esquisses de la distribution des espèces et des principaux « paysages végétaux», et c’est en 1926 que le père de la phytosociologie moderne, J. BRAUN-BLANQUET, a publié ses premiers relevés effectués en Artense et dans les Monts Dore. La même année, LUQUET composait une première synthèse phytogéographique du massif des Monts Dore, suivie en 1937 d’une étude des pelouses xérothermiques de la Limagne. Depuis, et jusqu’à ces tous derniers temps, si les Monts Dore ont continué de faire l’objet d’études plus détaillées (CUSSET et LACHAPELLE, BOCK et PRELLI, JULVE), bien peu nombreux ont été les travaux consacrés au surplus de l’Auvergne et toujours limités à un cadre assez restreint, tels ceux de l’EMEE. Maintenant, ces études ont tendance à se multiplier, grâce tout spécialement aux diplômes et thèses universitaires dirigés par le professeur LOISEAU, tandis que DIETER KORNECK venait d’outre-Rhin analyser certaines pelouses pionnières des basaltes et des granites, mais il subsiste encore un grand nombre de formations végétales et plusieurs secteurs géographiques parmi les plus vastes qui sont demeurés totalement négligés. Combler d’un seul coup de telles lacunes excède de toute évidence les forces d’un individu isolé, surtout s’il s’agit d’un amateur astreint à d’autres obligations professionnelles, mais ayant visité presque toutes les communes de la Basse Auvergne, non sans y avoir effectué quelques milliers de relevés depuis plus de trente ans, j’ai été tenté de présenter une synthèse des observations de mes prédécesseurs et des miennes propres de façon à esquisser du moins une image à peu près fidèle de l’ensemble des groupements que l’on peut rencontrer dans la province. Sans aucun doute, la méthode dite zuricho-montpelliéraine avec ses tableaux détaillés permet seule de définir scientifiquement des associations végétales de nature a être utilisées par les phytosociologues mais il me semble que cette définition suppose une connaissance approfondie non seulement des peuplements considérés mais aussi bien des formations immédiatement voisines sur le terrain comme de celles qui croissent sur des biotopes semblables dans des secteurs plus ou moins éloignés, et encore, une fois cette connaissance acquise, à quel niveau de différence faut-il s’arrêter pour tracer le cadre d’une association déterminée ?

Renonçant à proposer des définitions dont la rigueur dissimulerait une trop grande part d’arbitraire, j’ai du moins pensé pouvoir présenter des « groupements» suffisamment individualisés sur le terrain par la dominance d’un ensemble d’espèces déterminées et parfois par la présence de telle ou telle rareté, en demeurant dans le cadre des « alliances» reconnues par les phytosociologues et dont la substance n’est généralement pas sujette à des controverses majeures. Peut-être est-ce présomption de ma part, mais il m’a semblé qu’une telle présentation pouvait être de nature à faciliter la tâche des chercheurs de l’avenir en mettant à leur disposition des cadres qui les aideront à situer l’objet de leurs études et qu’il leur appartiendra de remplir. Pour la description des « groupements» que j’ai été amené à distinguer, il m’a semblé raisonnable de renoncer à la reproduction de tableaux détaillés. De trop longues énumérations lassent vi~e l’attention du lecteur; la présence d’individus isolés d’une espèce donnée dans un nombre limité de relevés ne présente qu’un faible intérêt lorsqu’il s’agit seulement de donner une image d’ensemble d’un groupement par rapport à celle des formations affines. Il m’a paru en revanche important d’insister sur les taux de recouvrement moyens; les espèces sociales constituent le premier facteur qui attire l’attention de l’observateur. Un type de lande est mieux caractérisé par les proportions dans lesquelles les espèces dominantes se mélangent que par la présence exceptionnelle d’un Lycopode ou d’une Antennaria, quand il faut parcourir des kilomètres dans cette lande sans être assuré de les rencontrer. Cela conduit à accorder une importance excessive aux espèces les plus banales mais ne sont ce pas celles-ci qui donnent à chaque paysage sa physionomie ? Les touffes de Coronilla varia et les hampes de Peucedanum alsaticum dans une prairie de Brachypodes suffisent à individualiser un groupement de lisière propre aux coteaux soumis au climat limagnais.

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8 – Index synonymique de la flore des régions occidentales de la France

Index synonymique de la flore des régions occidentales de la France

Epuisé

Par P. DUPONT, 246 pages, 1986

Le but premier de ce travail est de rendre service à tous ceux, botanistes amateurs ou professionnels, qui se trouvent déroutés par les changements successifs de nomenclature. Ce n’est en aucune manière un ouvrage taxonomique. Il tente seulement de donner la correspondance entre les appellations des différentes Flores, souligne diverses incertitudes et fournit un certain nombre de commentaires. Comme bien des botanistes, je n’ai jamais eu d’attirance pour la taxonomie en tant que telle, mais je sais qu’il est fondamental de bien nommer les plantes que l’on étudie. Dès ma thèse sur la flore atlantique européenne, consultant Flores et publications de nombreux pays, j’ai pu saisir l’ampleur des problèmes de synonymie. Puis, participant à la révision des manuscrits de Flora Europaea, co-auteur de la Flore du Massif armoricain, chargé de la contribution française à l’Atlas Florae Europaeae, j’ai appris à « jongler » avec certains synonymes. J’ai donc pensé que mon expérience pouvait être utile à d’autres. Hélas ! Je me suis aperçu en route que cette expérience restait très insuffisante dans de nombreux cas ; de nouveaux noms paraissent toujours ; tout le monde n’emploie pas les anciens dans le même sens et beaucoup plus de problèmes que je ne pensais se sont finalement présentés. Je ne prétends pas les avoir toujours correctement résolus et je serai très reconnaissant à ceux qui voudront bien me signaler les imperfections de ce travail.

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7 – Likenoj de Okcidenta Europo. Ilustrita determinlibro


50 € TTC

Par G. LAUZADE & C. ROUX, 894 pages, 1985

Une dizaine d’années seulement après sa publication, le “Clauzenda” (Les Lichens: Etude biologique et flore illustrée, par OZENDA et CLAUZADE, Paris, 1970) avait considérablement vieilli, d’autant plus que lors de sa parution il était déjà insuffisant à certains égards. Rédigé par des botanistes connaissant surtout la flore des Alpes occidentales et de la Région méditerranéenne, il comporte en effet de nombreuses lacunes en ce qui concerne la France occidentale. Ainsi, beaucoup de lichens fréquents au Portugal, en Galice, au Pays-Basque, en Irlande et en Grande-Bretagne sont passés sous silence bien qu’existant également en Bretagne et dans les Pyrénées atlantiques. Par ailleurs, c’est avant tout un ouvrage de compilation comportant un assez grand nombre d’inexactitudes. Malgré la richesse des illustrations, on peut également reprocher à ce livre son prix excessif et l’insuffisance des dessins. Enfin, durant ces dix dernières années, la systématique des lichens a beaucoup progressé, ce qui s’est traduit par de nombreux changements nomenclaturaux. Il s’avérait donc indispensable de rédiger une nouvelle flore des lichens de France plus complète et plus exacte, ce que nous avons entrepris dès 1980. Cependant, comme il existe certainement en France de nombreux lichens européens qui n’y ont pas encore été signalés, nous avons décidé de modifier le projet initial et de prendre en considération toutes les espèces connues jusqu’ici en Europe occidentale Açores non comprises, à cause de leur flore à affinités subtropicales bien différente de la flore française), depuis le N de l’Ecosse et le centre de la Scandinavie jusqu’au S de la Péninsule ibérique, à la Sicile et à la Yougoslavie, et du NW de l’Irlande jusqu’à la Moravie et l’Autriche, en débordant parfois les limites de cet ensemble. Ce livre étant uniquement un ouvrage de détermination, dans sa partie générale sont traitées exclusivement les notions indispensables à la détermination des espèces. Aux photographies si abondantes dans le “Clauzenda”, ont été préférés les dessins et les schémas, souvent plus utiles pour l’identification et en tout cas moins onéreux pour l’édition. De plus, si cette nouvelle flore constitue bien sûr, elle aussi, essentiellement un travail de compilation, nous avons tout de même examiné les types de nombreux taxons jusqu’ici mal connus. Enfin, nous avons choisi de rédiger cet ouvrage dans la Langue Internationale, proposée par le Dr. Zamenhof en 1887 et plus connue sous le nom d’Espéranto, parce qu’il est à notre avis indispensable, à l’heure actuelle, que les scientifiques, sinon tous les hommes, adoptent une langue internationale (sans bien entendu abandonner leur langue maternelle qui fait partie de leur culture). Or, aucune des langues nationales, même parmi les plus utilisées dans le monde (anglo-américain, allemand, espagnol, français, russe) ne peut prétendre à devenir une langue internationale à cause d’un manque de logique et de précision, d’expressions idiomatiques, d’ambiguïtés et de difficultés tant grammaticales que de prononciation. Seule la Langue Internationale convient admirablement grâce à sa simplicité grammaticale – aucune règle ne présentant d’exception-, à la facilité de sa prononciation, à sa parenté sémantique avec les langues latines et germaniques – les plus connues des scientifiques du monde entier – et structurale avec de nombreuses langues non indo-européennes, à sa logique, sa précision et sa concision, les nuances les plus subtiles pouvant s’exprimer sans ambiguïté avec le minimum de mots. Comme les clés de détermination sont construites sur une structure grammaticale simple et un vocabulaire scientifique d’acquisition rapide, l’utilisation de cette flore ne saurait présenter de difficulté majeure ni requérir un effort important de la part d’un non-Espérantiste.

Note : Généralités sur les lichens et leur détermination, traduction par L. VAILLE de la 1ère partie (pages 9 à 69) du Likenoj (dessins non reproduits) (extrait du bulletin S.B.C.O., nouvelle série, tome 18, 1987, pages 147 à 176) suivi de Likenoj de okcidenta Europo, Suplemento 2a, rédigé en Esperanto par G. CLAUZADE et C. ROUX (extrait du même bulletin S.B.C.O., pages 177 à 214) Ces deux textes brochés ensemble en un seul fascicule sont désormais épuisés mais téléchargeables :

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6 – Contribution à l’étude botanique de la haute et moyenne vallée de la Vienne (phytogéo- graphie et phytosociologie)


Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985

Après une présentation géographique de la vallée de la Vienne dans la partie limousine de son cours (départements de Corrèze, Haute-Vienne et Charente – FRANCE). l’auteur étudie la végétation de la région en associant une analyse phytogéographique et une description phytosociologique. Par l’analyse phytogéographique, il précise par des ensembles floristiques l’effet des gradients bioclimatiques existant le long de la vallée, et opposant des influences centr’ européennes subcontinentales à des influences atlantiques d’une part, des influences orophiles hygro-acidiphiles à des influences thermophiles xéro-neutrophiles d’autre part. L’étude phytosociologique comprend la description d’une quarantaine d’associations ou groupements les plus caractéristiques de la dition, concernant essentiellement la végétation herbacée prairiale et la végétation forestière. Pour chaque type de formation végétale, un tableau de synthèse met en évidence les particularités des associations végétales, ainsi que leurs affinités, et permet leur caractérisation.

Par M. BOTINEAU, 352 pages, 1985

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5 – Les Bryophytes du Centre-Ouest : classification, détermination, répartition

Les Bryophytes du Centre-Ouest

 

Par R.-B. PIERROT, 120 pages, 1982

Depuis la publication du Bulletin spécial N° 1-1974 : Clés de détermination des Bryophytes de la région Poitou-Charentes- Vendée, des espèces nouvelles ont été trouvées dans notre région. De plus, il m’a semblé souhaitable d’incorporer aux clés des espèces des régions limitrophes qui pourraient être récoltées dans le Centre-Ouest limité dans la première édition aux cinq départements: Charente-Maritime, Vendée, Deux-Sèvres, Charente et Vienne. Parmi ces espèces étrangères au Centre-Ouest (dont le nom sera mis entre .parenthèses), certaines seront probablement trouvées dans la région considérée, d’autres y sont possibles, d’autres nécessiteraient des conditions locales si particulières que leur découverte reste très incertaine. Mais des surprises sont toujours à envisager; il y en a eu de taille, comme par exemple Orthodontium lineare dans la Vienne, nouvelle pour la France, trouvée par M.A. ROGEON en 1977. La nomenclature a changé: certains binômes peuvent déconcerter les « Anciens » ; c’est pourquoi j’ai indiqué ici et là les synonymies avec des noms connus parfois depuis plus d’un siècle et pourtant jetés aux oubliettes. L’ordre des familles, les genres qui y étaient rattachés, ont subi aussi des bouleversements. Il y a souvent pour moi plus de travail à démêler ces synonymies, ces reclassements, qu’à Que ces pièges de nomenclature ne cachent pas l’essentiel: reconnaître un spécimen et le nommer, par exemple, soit Hypnum depressum, soit Taxiphyllum wissgrillii, peu importe, mais le nommer correctement; le reste regarde des spécialistes souvent plus près des bibliothèques ou des laboratoires que de ces rochers calcaires ombragés où se cache modestement cette belle espèce. Il y aura d’abord trois clés des genres: Hépatiques, Mousses « Acrocarpes », Mousses « Pleurocarpes », puis les clés des espèces. Dans les clés des genres, il est possible qu’un genre (ou quelques espèces d’un genre) possédant un caractère remarquable ne se trouve pas après la proposition mentionnant ce caractère; en effet, ce même genre peut être marqué par un autre caractère analysé plus haut dans la clé. Ces clés ne donnent aucune idée de la classification rationnelle des Muscinées. Elles ne visent qu’à leur détermination par des caractères remarquables de la plante stérile lorsqu’il s’agit d’espèces récoltées sans sporogone ou avec un sporogone immature. Autant que possible, chaque fois qu’une hésitation peut naître entre les deux points d’une proposition, j’ai cherché à établir une « passerelle » qui ramène sur la bonne route. Il est évident qu’on ne peut obtenir un résultat certain dans tous les cas. Les mousses sont des plantes assez variables et leur observation est délicate. Ces clés ne sont donc qu’un guide. Il sera bon, quand on aura déterminé une espèce, de la comparer à un échantillon d’ herbier ou de la soumettre à un bryologue averti. D’autre part, on peut, et je le souhaite, se trouver en face d’une espèce nouvelle pour la région, ou son pourtour, donc absente des clés. Il aurait été souhaitable de publier des croquis. Je pense que ceux de la « Nouvelle Flore des Mousses et des Hépatiques» de 1. DOUIN sont suffisants pour guider un débutant. Toutes les espèces citées par DOUIN ne sont pas dans le Centre-Ouest (environ 30), et inversement, il en manque un bon nombre non citées par DOUIN mais présentes dans la région (1 80 taxons dont plus de la moitié sont ou très rares ou sans grande valeur spécifique : « petites » espèces). De plus la nomenclature de la Flore de DOUIN a vieilli, mais c’est un ouvrage pratique et peu coûteux.

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