Par C. LAHONDERE, 96 pages, 2003
On pourrait définir les marais comme des zones humides où la végétation recouvre la presque totalité de la surface du sol et distinguer parmi eux les marais salés, les marais saumâtres et les marais doux : cette distinction correspondant â des ensembles végétaux différents. Les marais de l’intérieur sont, chez nous, des marais doux, alors que le littoral nous montre souvent les trois types de marais qui se succèdent à mesure que l’on s’éloigne cie la mer. Une partie importante de la Charente-Maritime est occupée par de telles zones humides. Bon nombre d’entre-elles ont été aménagées avant qu’un inventaire de leur flore et de leur faune n’ait été entrepris ; d’autres sont menacées par ce que l’on nomme parfois des projets d’assainissement ; certaines sont, en ce moment mème, victimes cie destructions alors que l’on sait qu’elles sont riches: on détruit ainsi un patrimoine naturel irremplaçable, pour un profit immédiat pas toujours évident, ainsi en a-t-il été du marais du Rha cl Saint-Palais-sur-Mer, ou des marais situés entre Annepont et Juicq. Nous avons limité notre étude à certains cI’entre eux, choisis soit cl l’intérieur, soit en bordure de mer ou à proximité immédiate de celle-ci: le marais cie l’Anglade près des Gonds (et de Saintes), les zones humides près de Cadeuil â Saint-Symphorien (entre Royan et Rochefort), le marais du Galon d’Or près de Ronce-les-Bains à La Tremblade, la baie de Bonne Anse et le marais de Bréjat aux Mathes, le marais de Pousseau à Royan â côté des Jardins du Monde. Nous passerons ensuite plus rapidement en revue ceux des marais cie notre département qui nous semblent plus particulièrement intéressants, dans l’état actuel de nos investigations qui sont encore loin d’être terminées. En laissant hors de ce travaille Marais Poitevin qui n’est qu’en partie charentais et dont l’importance dépassant le cadre départemental nécessiterait à lui seul un ouvrage particulier; seule la partie maritime charentaise de ce marais sera étudiée.