Catégorie : Bryologie
41 – Bryoflore du Mont Lozère
Par Jacques BARDAT, Pierre BOUDIER et Robert GAUTHIER, 215 pages, 2014
Le massif du mont Lozère se développe sur 40 000 ha environ et culmine à près de 1 700 m d’altitude. Il constitue un ensemble géologique, morphologique et climatique original sur la bordure méridionale du Massif central au contact des Grands Causses. Le Parc national des Cévennes créé en 1970 inclut en totalité le mont Lozère. Depuis plusieurs années, les responsables scientifiques du Parc ont initié et développé des inventaires programmés concernant la biodiversité sur l’ensemble de son territoire et plus particulièrement sur la flore non vasculaire. Dans cette perspective, la flore bryologique représente un axe d’inventaire particulièrement intéressant dans la mesure où, jusqu’à présent, ce groupe végétal a été très peu étudié sur le territoire du Parc et tout spécialement sur le massif du mont Lozère. Pour combler cette lacune, trois campagnes d’une semaine chacune ont été menées en 2001, 2002 et 2003 sous l’égide du service scientifique du Parc national des Cévennes. Ces campagnes ont fait l’objet de deux rapports préliminaires succincts, l’un en 2002 sur les tourbières (Bardat et al., 2002) et un en 2003 sur les pierriers (Bardat et Boudier, 2003).
34 – Mousses et hépatiques de Païolive
Par V. HUGONNOT, 293 pages
Le bois de Païolive est un site mythique, réputé pour sa forêt ancienne et le spectaculaire défilé du Chassezac. Les reliefs ruiniformes très pittoresques font partie des principaux attraits touristiques du bois. La rare Cétoine bleue, Coléoptère emblématique des vieilles forêts, est abondante à Païolive. Le simple parcours à pied du bois de Païolive permet de se rendre compte que les pelouses sèches, les dalles rocheuses et les forêts sont couvertes de mousses et d’hépatiques. Des garrigues méditerranéennes aux falaises à affinités montagnardes, les bryophytes sont partout. Malgré cette luxuriance, aucun inventaire bryologique, historique ou récent, ne portait spécifiquement sur ce site. Durant plusieurs années, grâce à une exploration méthodique de l’ensemble des gras, 300 mousses et hépatiques ont été inventoriées. Ces chiffres font de Païolive l’un des sites, sinon le site, le plus riche en bryophytes du sud-est de la France. Cephaloziella integerrima, Mannia californica, M. triandra, Antitrichia californica, Ephemerum recurvifolium, Orthotrichum sprucei, Pyramidula tetragona, Riccia crustata et Zygodon forsteri sont les joyaux floristiques du site. Cet exceptionnel ensemble naturel n’en est pas moins agressé de toutes parts par des activités humaines diverses mal contrôlées. Basé sur plus de 11 000 données floristiques et sur quelques 300 cartes de répartition, l’atlas présente la distribution et l’écologie des mousses et des hépatiques du site de Païolive en détail. Plus de 250 espèces sont illustrées par des planches photographiques des caractères anatomiques utiles à la détermination.
18 – Catalogue – Atlas des Bryophytes de la Charente
Par M.A. ROGEON, 200 pages, 1998
Un inventaire bryologique, assorti d’un atlas est présenté pour le département de la Charente. L’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (I.N.S.E.E.) attribue à ce département le numéro 16. Conformément à un usage maintenant répandu, (16) dans ce travail désigne cette entité administrative ou son territoire. Ceci permet d’éviter la confusion avec le fleuve Charente dont, bien entendu, il sera également question. Quantitativement, l’essentiel des informations ayant permis de le réaliser provient de relevés systématiques effectués par mes soins de 1980 à 1997 à l’intérieur des carrés 5 km x 5 km du Réseau International U.T.M. tracés sur l’ensemble des cartes I.G.N. au 1/25000 et 1/50000 du département. Mais cet inventaire intègre également de nombreuses et importantes données, accumulées durant la période 1950-1980. effectuées par un petit nombre de sociétaires de la S.B.C.O. qui. profitant de la compétence et de l’autorité de R. B. PIERROTen matière de Bryologie, ont désiré s’investir dans cette discipline difficile à appréhender. Leurs recherches. effectuées au début, de manière individuelle ou informelle, par petits groupes de deux ou trois participants, furent par la suite plus ou moins programmées dans le calendrier des sorties organisées par la S.B.C.O. Des comptes rendus en ont résulté, publiés pour les plus importants dans les bulletins annuels de la S.B.C.O. En remontant dans le temps, trois importantes sources de données ont pu ètre exploitées: celles. publiées en 1924 par P. CHOUARD ; celles de M. GOFFINET, non publiées. se situant approximativement dans les années 1919-1922 ; celles enfin de M. WEILLER, sensiblement antérieures, non publiées également. En comparaison des recherches bryologiques déjà très avancées dans la seconde moitié du 19i’mc siècle dans les autres départements du Centre-Ouest et dans le très voisin département de la Haute-Vienne (87), le département (16) a longtemps fait figure ct”‘oublié”. A ce jour, le nombre des taxons spécifiques répertoriés dépasse sensiblement 400 ; les cartes présentées ont pour objet de donner d’un coup d’oeil une idée de leur abondance relative et de leur répartition. La totalité des mailles 5 km x 5 km a été visitée. Malheureusement. pour de nombreuses espèces banales, il apparaît d’emblée que la zone sud du département a été sous-prospectée. Ces lacunes sont dues à l’insuffisance du nombre des relevés dans des secteurs éloignés de mon domicile civraisien ; je le regrette vivement, car ces lacunes faussent les interprétations qu’un atlas bien documenté permet de développer. Mes collègues, bryologues amateurs comme moi, connaissent en effet la difficulté d’appréhender dans la nature ces végétaux de taille réduite que l’Évolution a voué au nanisme; la connaissance absolue de la Bryoflore d’un site aux biotopes multiples n’est jamais définitive malgré des visites répétées; ce d’autant plus que les communautés de muscinées évoluent constamment et rapidement, particulièrement les communautés terricoles. Je fonnule le souhait que les lacunes que présente cet atlas soient une incitation à ce que de futurs bryologues charentais complètent ces prospections et reportent leurs observations sur les cartes où chaque maille contient à dessein son numéro de code de localisation V.T.M.